Quand Dean chassait avec d’autres chasseurs que son frère, ou Bobby, ou Jo, bref avec d’autres que sa famille, il apprenait à se fermer, à ne pas écouter les ragots, les discussions, les commentaires sur tel ou tel chasseur. Il essayait de ne pas penser que depuis quelques mois, la plupart du temps, on devait parler de lui et de Sam. Il était conscient que beaucoup risquaient leurs vies pour les aider, rattraper leurs merdes mais il était plutôt mal à l’aise avec leur côté commère. Pourtant, ses oreilles continuaient de traîner alors quand ils retournèrent tous vers leurs voitures après avoir nettoyé une petite ville de ses croatoans et qu’il entendit un des chasseurs mentionner Columbus, son sang ne fit qu’un tour.
Les gens ont compris, avait-il dit. Parce que c’était la folie. Ca commençait à engloutir la ville. Beaucoup fuyaient et les autres réalisaient ce qu’il y avait vraiment en face d’eux, pour Columbus, l’Apocalypse était définitivement là.
Dean vit le regard de Sam se poser sur lui, interloqué, surpris et inquiet. Il eut l’impression qu’on lui renversait un seau d’eau glacé sur la tête. Il sortit vivement son téléphone de sa poche, composa le numéro qu’il connaissait par cœur et le porta à son oreille.
Une sonnerie. Deux. Trois.
C’était ridicule, pensa-t-il, il lui parlé par SMS avant de partir chasser. Et elle ne lui avait rien dit de la situation de Columbus, ce n’était donc pas si grave que ça.
Quatre sonneries. Répondeur.
L’eau glacé qui lui donnait toujours l’impression de ruisseler partout sur son corps se mua brusquement en coulées de laves brûlantes. C’était comme si son corps était mort, comme s’il revenait brusquement à la vie avec tous ses instincts de survie lancés à plein régime. Cours. Dépêche-toi. Conduis. MAINTENANT !
Et la seule chose qu’il savait c’est que l’instant d’après, il était au volant de l’Impala. Le moteur hurlait sous la vitesse qu’il lui infligeait mais il connaissait son bijou, elle tiendrait parfaitement le coup. Il eut une petite pensée désolée pour Sam qu’il avait laissé à l’arrière, avec les autres chasseurs, mais son petit frère saurait se faire ramener au QG à Lawrence. Ou alors il volerait une caisse, comme il avait si longtemps rechigné à le faire ! Pour le moment, il s’inquiétait pour quelqu’un d’autre et il n’y avait pas de place en lui pour autre chose. Dieu merci, il ne croisa aucun flic qui aurait pu le ralentir dans son embardée vers Columbus et au lieu des 5h30 de voyage, il dépassa le panneau frontière de la ville après un peu plus de 4h de route. Il se fouilla les poches pour réessayer d’appeler Zeke mais s’aperçut qu’il avait dû laisser son téléphone à Sam, dans l’empressement. Il accéléra en pénétrant dans la ville.
Dès le premier coup d’œil, il comprit que le chasseur avait dit vrai. Les choses avaient dérapé depuis sa dernière visite. De la fumée noire s’élevait d’un bâtiment sur sa droite, les rues étaient désertes, abandonnées. Il voyait certaines personnes se déplacer encore, mais armées et en groupe nombreux. Dans certains quartiers, c’était différent, moins glauque, mais pour avoir vu nombre de villes sombrer, Dean savait que ça ne durerait pas. Bientôt, Columbus ne serait plus vivable.
Il s’arrêta devant la petite librairie dans un concert de crissements de pneus, sans prendre la peine de faire le créneau du siècle et déboula de l’Impala en vitesse. Quand il parvint devant la jolie porte en bois, il tenait son flingue bien en main. Il donna un coup avec le côté de la main.
« Zeke ?! »
La dernière note du prénom s’était à peine terminée que les coulées de lave se transformèrent en un volcan en pleine éruption. Il donna un grand coup d’épaule et la porte, fragile, ne résista pas. Il récupéra son équilibre et se redressa de toute sa hauteur, mort d’inquiétude.
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Zeke Park
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Sujet: Re: This is it. The Apocalypse. Jeu 25 Avr - 15:11
Oui, les gens avaient commencé à comprendre. La ville se faisait doucement dévorer. ça avait pris plus de temps que prévu, finalement. Les gens avaient continué leur vie pendant un long moment alors que d'autres endroits des Etats-Unis avaient déjà viré à l'Enfer depuis un moment. Mais on se dit toujours que ça ne peut pas nous arriver. Et Columbus avait continuer de vivre comme la petite ville qu'elle était. Ils considéraient qu'ils n'avaient rien à offrir, qu'ils ne risquaient rien. Ceux qui savaient, qui se doutaient, préféraient se voiler la face. C'était bien plus facile de fermer les yeux et de s'accrocher à l'espoir et au mensonge. Parce que c'était bel et bien un mensonge de croire que ça n'arriverait pas, que les gens autour de soi ne commençaient pas à changer. Ils changeaient. Les démons étaient là. Satan était là. L'Enfer arrivait.
L'Apocalypse.
Rentrer un soir chez soi et croiser sur son chemin un groupe d'individus dévorant une personne, ça n'était pas anodin. Se faire dévorer parce qu'on en avait trop vu, c'était déjà la fin. Tout avait basculé en l'espace de quelques heures. Ezekiel n'avait rien vu venir. Les Croatoans étaient déjà là quand elle attrapa ses parents pour les mettre dans la voiture, leur indiquant de rejoindre au plus vite de se mettre à l'abri, de rejoindre un camp de réfugiés en attendant de savoir quoi faire et où aller. Elle devait les mettre à l'abri pour ne pas s'inquiéter pour eux. Les négociations avaient été difficiles parce qu'ils ne voulaient pas la laisser derrière eux et elle avait du leur dire la vérité sur la venue de Castiel, sur les révélations qu'il lui avait faite, sur les visions qu'elle avait, sur le fait qu'elle ne pouvait pas fuir pour aller se cacher. Elle leur assura qu'elle était en sécurité, qu'on ne s'en prendrait pas à elle, que Castiel viendrait la chercher, qu'ils n'avaient pas à s'en faire. Evidemment, ce n'était pas vraiment la vérité mais tout ce qui comptait, c'était de les faire partir au plus vite, de les mettre en sécurité.
Ils finirent par la croire et ils filèrent rapidement, laissant la jeune femme devant la librairie qui avait subi des dégâts. Son téléphone était à l'intérieur, sa seule façon de prévenir Dean de ce qui était en train de se passer, de lui demander de l'aide. Elle avait peur. Elle était terrorisée. Tout ce qu'elle avait appris, ça n'allait plus rester de la théorie. Elle allait devoir faire face, rester en vie jusqu'à ce qu'elle puisse filer d'ici, jusqu'à ce que Castiel ne vienne, jusqu'à ce que Dean puisse être là...
Tremblante, elle avait glissé la main dans sa besace qu'elle portait en bandoulière. Ses doigts avaient touché la crosse de l'arme que lui avait donnée Dean quelques mois plus tôt, lors de leur première rencontre. Elle savait qu'elle allait devoir s'en servir et tout ce qu'elle savait commençait à s'embrouiller tandis qu'elle sortait l'arme du sac. Comment l'armer, enlever la sécurité, comment tirer. Elle ne savait plus et le panique commençait à la gagner. Elle devait reprendre son sang-froid, prendre de grandes inspirations pour se calmer, pour rester en vie. Elle avait promis de ne pas mourir. Elle avait promis que tout irait bien. Elle n'avait pas le droit d'échouer.
Elle n'était pas foncièrement courageuse, elle n'était pas vraiment une héroïne mais elle était butée. Aussi têtue que l'était son chasseur. Elle comptait bien sur ce merveilleux défaut pour la garder en vie. Serrant l'arme dans sa main, elle la chargea, défit la sécurité et ce fut le coeur vraiment douloureux tant il cognait fort qu'elle entra dans la librairie familiale. Elle devait remettre la main sur ce maudit téléphone. Le souffle court, elle avait l'impression de respirer tellement fort qu'on pourrait l'entendre à des kilomètres. Une nouvelle profonde inspiration et elle tenta de se calmer, aux aguets, très prudente, avançant doucement entre les rayons pour gagner le comptoir.
Il était trop tard quand elle reçut le coup. La brûlure se répandit dans tout son être alors que la lame avait fendu l'air, coupant largement la peau de son bras en dessous de son épaule, créant une plaie qui saignait déjà. Son coeur n'en battit que plus fort, la panique la gagna un peu plus alors qu'elle se répétait qu'elle ne devait pas mourir, pas comme ça, pas maintenant. Elle tomba à cause de la force du coup et de la surprise mais l'instinct de survie prit sans doute le dessus car elle tira sans se poser la moindre question sur ce qui était en train de venir sur elle, sans doute pour lui donner le coup fatal.
Elle rouvrit les yeux et vit le corps à terre devant elle. Les coups de feu avaient fait un bruit de tous les diables et elle était persuadée que d'autres allaient vite arriver. Effrayée, crevant sincèrement de peur et de douleur, elle oublia l'idée de récupérer son téléphone et prit la fuite, gagnant l'escalier pour grimper à l'étage, regagnant son petit appartement dans lequel elle s'enferma. Sa blessure saignait abondamment, elle avait mal, elle avait la tête qui tournait mais son envie de ne pas mourir la tenait suffisamment éveillée pour gagner la salle de bain dont elle ferma la porte également. Elle posa son arme un instant pour attraper une serviette histoire de comprimer la plaie, pour cesser le saignement. Sa respiration sifflante, sa peur la frappèrent de plein fouet quand elle leva la tête pour croiser son reflet dans le miroir. Il ne lui en fallut guère plus pour fondre en larmes. Elle était effrayée et seule. Elle ne savait pas quoi faire. Elle remarqua seulement qu'elle s'était également blessée à la tête, certainement en tombant.
Secouée par les sanglots, elle se laissa glisser sur le sol, s'asseyant sur le carrelage, calant son dos contre la baignoire alors qu'elle pressait toujours la serviette contre sa blessure. Elle ne voulait pas mourir ici, pas comme ça. Maintenant qu'elle y faisait face de plein fouet, elle n'était pas sûre d'être à la hauteur pour ce rôle qu'on lui avait collé dans les mains sans même lui demander son avis. Elle n'avait pas la force nécessaire.
Elle ne sut pas combien de temps s'était passé avant que le bruit de sa porte défoncée ne la fasse douloureusement sursauter. Fébrile, elle attrapa son arme, le coeur battant à vive allure à nouveau. La serrant entre ses doigts, elle la pointa vers la porte de la salle de bain d'une main tremblante. Elle ne voulait pas mourir.
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Dean Winchester
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Sujet: Re: This is it. The Apocalypse. Jeu 25 Avr - 22:59
on souffle se calmait doucement, reprenant un rythme plus posé et plus discret également alors que Dean, toujours planté dans le vestibule, détaillait l’appartement devant lui avec soin, sans bouger d’un pouce. Il avait toute la peine du monde à ne pas se précipiter en hurlant dans toutes les pièces, priant pour trouver Zeke paisiblement occupée dans l’une d’elle, mais désormais, aussi inquiet qu’il était, c’était le chasseur qui tenait les commandes. C’était la seule façon de rester en vie, et surtout d’être d’une aide quelconque si Zeke avait besoin d’aide.
Il tendit doucement le bras devant lui et glissa son index sur la gâchette de son flingue, prêt à faire feu. Quand il fit son premier pas, le vieux plancher de bois craqua et dans le silence pesant qui l’entourait, il eut l’impression que le bruit résonna de longues minutes autour de lui. Il crevait d’envie d’appeler la jeune femme encore une fois mais il ne fit pas la boulette. Alors qu’il s’apprêtait à s’engager dans le petit couloir, un souvenir le stoppa net. Il baissa les yeux vers le tapis épais à l’entrée et s’empressa de le retirer d’un geste rapide et vif. La trappe pour démons était intacte dessous.
S’il y avait des croat’s dans l’appartement, il y aurait bien plus de bruit, des traces de lutte aussi et vu son entrée fracassante, il se serait déjà fait attaquer. Zeke n’était peut-être pas là, mais son amie n’était pas stupide. Novice, mais pas idiote. Avec tout ce qu’il lui avait dit, elle n’aurait pris aucun risque, elle aurait mis en pratique ses conseils et se serait planquée tout simplement. Il serra les dents, furieux contre lui-même. Si seulement il avait son téléphone !
Les muscles toujours tendus et prêt à subir le moindre assaut, Dean s’engagea dans le couloir, l’oreille tendue, la démarche lente et prudente. La première porte qu’il passa fut celle de la salle de bains mais celle qu’il visait, c’était la porte entrouverte de la chambre de Zeke. Le sol craqua une nouvelle fois devant la salle de bains et il crut entendre un son étouffé, un son léger mais proche, très proche.
En moins d’un quart de seconde, des tas d’images assaillirent son esprit et la situation devint brusquement une situation d’urgence. Le bruit qu’il avait entendu pouvait être n’importe quoi. Un sanglot étouffé. Quelqu’un qui essaie de crier alors qu’on lui couvre la bouche. La supplique d’une personne mortellement blessée. Il laissa tomber la discrétion et se rua sur la porte de la salle de bains qu’il parvint à ouvrir avec une facilité déconcertante.
Ses yeux rencontrèrent aussitôt ceux, apeurés et larmoyants, de Zeke, assise sur le sol face à lui, l’arme qu’il lui avait lui-même confié pour sa protection dans ses deux mains tremblantes. Il repéra aussitôt la serviette tâchée de sang, la plaie sur la tempe, les joues trempées de larmes.
« Zeke ?! Tu es blessée ?! »
Dean se précipita vers elle, tombant presque à genoux devant elle. Il posa son arme sur le carrelage près de lui et prit le visage de la jeune femme entre ses mains pour vérifier la blessure sur sa tête. Son cœur loupa un nouveau battement quand il se rendit compte qu’elle était blessée également au niveau du bras. La blessure à la tête n’avait pas l’air trop profonde, sûrement un petit choc, aussi s’empressa-t-il de regarder celle de son bras, écartant doucement les pans de son tee-shirt déchiré Elle saignait, mais pas grièvement. Il passa immédiatement ses bras autour d’elle et la serra avec force contre son torse, incapable de retenir le long soupir de soulagement qui sortit de sa bouche.
Puis un autre genre d’inquiétude le gagna, plus violent encore.
Il écarta Zeke de lui, juste assez pour pouvoir prendre son visage entre ses mains. Ses yeux se rivèrent dans ceux de la jeune femme.
« Zeke, ma belle, est-ce que quelqu’un a touché tes plaies ? Est-ce qu’on a versé du sang sur tes blessures ? Essaie de te rappeler, est-ce qu’elles sont entrés en contact avec quoi que ce soit qui aurait pu être recouvert de sang ? »
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Zeke Park
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Sujet: Re: This is it. The Apocalypse. Ven 26 Avr - 0:18
u premier craquement de plancher, Ezekiel bloqua sa respiration. Elle avait l'impression qu'elle pouvait s'entendre dans tout l'appartement bien trop silencieux. En retenant son souffle, elle serait plus silencieuse et si quelqu'un était entré, il repartirait en voyant qu'il n'y avait pas signe de vie. Il repartirait et elle resterait en vie. Suffisamment pour réussir à appeler Castiel pour qu'il vienne l'aider. Dans la panique, dans la douleur, elle n'avait pas vraiment pensé à l'ange ni au fait qu'elle pouvait tenté de le contacter. Mais avec Dean la dernière fois, ça n'avait pas fonctionné alors pourquoi serait-il venu aujourd'hui ? Pourquoi irait-il risqué sa vie pour sauver celle d'une jeune femme dont il ne se préoccupait pas plus que cela. De toute façon, son esprit était complètement omnubilé par le chasseur, comme si penser avec force à lui le ferait venir. Mais là, il n'était plus question de réfléchir, de penser, d'espérer. Le plancher avait craqué une nouvelle fois devant la porte close de la salle de bain et son sang ne fit qu'un tour. Morte de peur, elle lâcha la serviette tâchée de sang qui dégringola sur le sol et elle tint l'arme à deux mains pour tenter de la stabiliser le plus possible. Elle ne mourrait pas. Si elle tirait tout de suite, elle aurait une chance de s'en sortir avant qu'on ne lui saute dessus.
Sans s'en rendre compte, elle avait échappé un léger geignement étouffé et moins de vingt secondes plus tard, la porte s'ouvrait avec fracas, la faisant sursauter violemment. Son regard troublé par le trop plein de larmes tenta de discerner la personne qui venait d'entrer alors qu'elle serrait plus fort l'arme entre ses mains fébriles. Elle était à deux doigts de tirer quand il parla. Sa voix.... Aussitôt, elle retrouva son souffle, reprit sa respiration alors qu'elle échappait un sanglot.
"D... Dean.... "
En quelques pas, il fut agenouillé devant elle, son arme posée au sol tandis qu'elle laissait ses deux bras retomber, tenant toujours son arme dans une de ses mains. Elle se sentit extrêmement las quand il lui prit le visage entre ses mains pour examiner sa blessure. Elle croisa son regard vert et elle se sentit soulagée et en sécurité. Elle avait tenu, elle avait fait ce qu'il fallait, elle avait fait son possible. Elle se laissait faire, docile, ressentant sa chaleur, retrouvant sa présence familière auprès d'elle. Sa dernière visite remontait à plusieurs semaines. Cette fois-là, il lui avait confié son anneau qu'elle portait toujours et elle lui avait donné une copie de son carnet. Depuis, ils ne s'étaient pas revus et le manque de lui avait été douloureux. Elle s'était senti tomber dans un gouffre. Il lui avait manqué. Et maintenant qu'il l'enlaçait et la serrait avec force contre lui, elle n'avait plus envie d'être séparée de lui. Ces semaines avaient été un calvaire, les messages, les appels, ça ne suffisait plus. Elle avait besoin de le sentir, de l'enlacer, de sentir son odeur, de le voir.
" Dean.... " murmura-t-elle contre lui, ses doigts se détachant de son arme pour la laisser reposer sur le sol alors qu'elle l'enlaça en retour, crispant ses doigts sur sa veste, oubliant la douleur de son bras et de sa tête. Elle s'en fichait. Il était là. Le reste, elle s'en foutait. Même si elle tremblait de tout son être, même si elle crevait toujours de peur, qu'elle avait cru mourir dans cet endroit qui était son cocon et qui n'appartenait qu'à eux. Elle aurait pu fermer les yeux et tout oublier mais elle ne pouvait pas. Il vint se saisir à nouveau de son visage et elle le regarda, se perdant dans ses yeux verts. Il était inquiet. Sa voix était inquiet. Ses traits étaient inquiets. Il fronçait des sourcils et ses mots montaient un à un en elle. Elle les analysait doucement, voulant être sûre de bien comprendre, ne voulant pas le décevoir.
" Je.... je sais pas.. je... euh... la lame du couteau... il... il m'a attaqué mais... mais je sais pas si... "
Elle avala sa salive alors qu'elle commençait à prendre conscience de la situation et de ce qui pourrait être susceptible de lui arriver.
" Je.... Je te demande pardon.... " murmura-t-elle d'une voix tremblante. " J'ai pas vu.... j'ai pas vu.... "
Elle ne voulait pas mourir, elle ne voulait pas devenir une de ces créatures. Elle ne voulait pas. Elle ne parvenait pas à se souvenir. Il lui était tombé dessus sans qu'elle le voit venir et elle ne savait pas si l'arme qu'il avait utilisé pour la blesser était déjà souillée du sang de quelqu'un d'autre ou d'une autre créature.
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Dean Winchester
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Sujet: Re: This is it. The Apocalypse. Ven 26 Avr - 11:18
e visage de Zeke toujours entre ses mains, Dean sentit son cœur s’alourdir. Elle avait été attaquée et elle ne savait pas, elle ne savait plus. Maintenant, entre lui et une énième mort, celle qui serait la plus douloureuse de toutes, il n’y avait qu’une banale question de probabilité. Un simple et inévitable 50/50. Une chance sur deux qu’elle se transforme. Une chance sur deux que ses yeux perdent toute la douceur qu’il y voyait quand elle le regardait, qu’elle se mette à grogner, à agir comme une furie et qu’elle essaie l’impensable … Le tuer lui.
Mais avant ça, ils avaient encore quelques heures. Le virus croatoan ne prenait le dessus sur l’infecté qu’après trois quatre heures s’il se rappelait bien. Et Dean comprit qu’avant même de ne lui demander si elle avait été infectée, il avait pris sa décision. Il l’obligea à la regarder droit dans les yeux et sécha vivement les larmes avec ses pouces.
« Hey, hey … Zeke, chut, arrête de pleurer. Ca va aller. C’est pas grave. On va nettoyer tes plaies et faire tes bagages, okay ? Le strict minimum. Et après, j’te sors de cette ville. »
Il s’apprêta à s’écarter pour se relever et attraper ce dont il aurait besoin dans l’armoire à pharmacie mais ne parvint pas à détacher son regard de celui de Zeke. Il aurait dû être là plus tôt, s’assurer à chaque minute de la situation à Columbus. Elle n’aurait rien eu s’il avait été là … Mais il avait échoué, une fois de plus, et maintenant, elle risquait de mourir. Cédant à son impulsion, ce que son corps tout entier lui demandait de faire depuis qu’il était entré dans cette salle de bains, il pressa ses lèvres contre celles de Zeke dans un baiser rapide mais presque violent par sa force et son besoin.
« Ecoute moi, Ezekiel, je vais pas te laisser. Tu n’es plus toute seule, d’accord ? »
Il finit par la lâcher et se redressa pour fouiller avec empressement l’armoire au-dessus du lavabo. Des flacons de médicaments et autres produits tombèrent dans le lavabo avec fracas mais il n’y prêta pas attention. Il aspergea littéralement deux bouts de cotons de désinfectant, faisant gicler le produit partout et s’agenouilla de nouveau devant la jeune femme terrorisée. Chaque mouvement qu’il faisait était pressé, fébrile et rapide mais quand il tamponna les deux plaies l’une après l’autre, ses mains se firent douces et délicates. Elle avait déjà assez souffert à cause de lui. La plaie de son bras continuait de saigner un peu, elle aurait sûrement besoin de points, mais pour le moment, le pansement qu’il s’appliqua à faire par-dessus suffirait. S’ils arrivaient jusqu’au QG, il s’occuperait mieux d’elle.
« Tu peux te lever ? » questionna-t-il après avoir posé un autre pansement, plus petit, sur la blessure de son front.
Il fallait empaqueter ce qu’elle voulait embarquer au plus vite. L’Impala était juste en bas, alors sortir de la ville ne serait pas un problème pour lui. Mais si elle avait été infectée, il voulait qu’elle soit seule avec lui quand ça se manifesterait. Ils devaient être dans l’Impala à ce moment-là, en route vers le QG. Pour le moment, il allait faire comme si elle n’avait pas été contaminée et si c’était le cas … Il ne la laisserait pas seule, il lui avait promis.
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Sujet: Re: This is it. The Apocalypse. Ven 26 Avr - 16:59
es sourcils froncés, le visage fermé, Ezekiel tentait de se souvenir, de revoir la lame de l'arme qui l'avait blessée, essayant de voir si oui ou non elle était tâchée ou pas. Mais elle avait beau réfléchir de toutes ses forces, elle ne parvenait pas à s'en souvenir. Elle ne se rappelait plus. Sur le moment, elle avait juste eu le réflexe de tirer et de tuer cette chose pour ne pas risquer plus. Au final, elle ne savait même pas si elle avait tué un croatoan, un démon ou un humain. Elle s'était défendue. Elle n'avait pas eu le choix. Elle ne voulait pas mourir.
Son visage toujours emprisonné dans les grandes et chaudes mains de Dean, elle fut rappelée à lui et se concentra sur ses yeux verts bien trop inquiets à son goût. Elle allait bien. Elle avait mal, certes, mais elle était en vie et il était là à lui essuyer ses larmes.
« Hey, hey … Zeke, chut, arrête de pleurer. Ca va aller. C’est pas grave. On va nettoyer tes plaies et faire tes bagages, okay ? Le strict minimum. Et après, j’te sors de cette ville. »
Elle avala sa salive en opinant doucement du chef, encore fébrile. Elle subissait le contre-coup. C'était la première fois qu'elle faisait réellement face à tout ça. La toute première fois. Tout ce qui n'était que théories et cauchemars plus ou moins flous était devenu réel en quelques heures. Il lui fallait le temps de digérer, de prendre sur elle et de se calmer. Elle avait bien agi. Elle avait retenu tout ce que Sam et Dean lui avaient appris la première fois. Elle avait tout retenu et avait toujours tout mis en pratique. Elle n'avait pas à s'inquiéter. Tout irait bien. Elle avait les ressources nécessaires pour s'en sortir. Castiel lui avait offert des capacités importantes dont elle devait se servir. Elle en était là de son auto-persuasion, les yeux un peu perdus dans le vide quand elle sentit son baiser. Il n'y avait rien de doux ou de tendre là-dedans. Ses lèvres étaient pressées contre les siennes dans un baiser violent et désespéré. Comme un aveu de dernière minute auquel elle s'accrocha les quelques secondes que cela dura. En tout cas, ça la ramena directement sur terre et elle commença à prendre un peu conscience de la réalité.
Les gens dehors s'entretuaient, les autres filaient à toute vitesse pour sauver leur vie. Tout devenait chaos. Dean l'avait embrassée. L'Apocalypse débarquait à Columbus et Dean l'avait embrassée. Elle savait que ce n'était pas anodin. Elle sentit son coeur se remettre à battre presque normalement et ses joues prendre à nouveau des couleurs. Elle ne mourrait pas. Pas aujourd'hui. Ni demain. Parce qu'elle l'avait décidé. Parce que mourir ferait plaisir à trop de personnes. Parce que mourir faciliterait grandement la vie des démons et de Lucifer. Manque de bol, elle était têtue et elle détestait faciliter la vie des gens qui en voulaient à la sienne. Et rien que pour le plaisir de les pourrir le plus longtemps possible, elle ne mourrait pas.
Non, elle n'était plus toute seule. Elle avait mis ses parents à l'abri, elle était auprès de Dean. Tout irait bien. Dans la mesure du possible. Prenant un peu sur elle, elle le laissa soigner ses blessures, panser ses plaies et alors qu'il lui demandait si elle pouvait se lever, elle leva les mains pour attraper délicatement son visage, pour le pousser à la regarder, pour le calmer un peu aussi, peut-être.
" Je ne vais pas mourir... " lui murmura-t-elle sans quitter ses yeux des siens, avec beaucoup d'assurance. Elle ne voulait pas qu'il culpabilise. Ce n'était pas sa faute. Alors tout doucement, elle posa ses mains sur ses épaules pour prendre appui et elle se mit debout lentement, fermant les yeux un court instant pour que la pièce cesse de tourner. Elle prit une profonde inspiration et souffla doucement. Voilà. ça irait. Elle rouvrit les yeux et fit signe à Dean que ça irait. Le gros de la crise était passé. Pour le moment. Elle se tourna vers le lavabo, ouvrit les robinets pour se laver les mains, essuyant le sang et se passa un peu d'eau sur le visage. ça irait. Elle était forte. Il lui avait toujours dit qu'elle était bien plus forte qu'elle ne le pensait.
Elle se baissa, ramassa son arme et quitta la pièce pour gagner sa chambre. Elle sortit un banal sac de sport de son placard et y entassa quelques vêtements de rechange, la veste qu'elle tenait de Dean et son carnet. Elle ferma le tout et gagna la cuisine, posant le sac sur la table. Elle sortit des munitions d'un tiroir qu'elle fourra dans le sac, rangea son arme dans sa besace qu'elle portait toujours et attrapa un soda pour boire quelque chose de sucré. Elle avait perdu du sang, elle avait besoin de sucre.
" C'est bon... Allons-nous en. " fit-elle en prenant son sac, levant les yeux vers Dean. On pouvait y lire de la peur, ce qui était compréhensible mais aussi de la détermination. Elle était déterminée à rester avec lui, à oublier ces dernières semaines et à avoir foi en ce qui les liait.
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Dean Winchester
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Sujet: Re: This is it. The Apocalypse. Sam 27 Avr - 20:58
es mains de Zeke se glissèrent sur ses joues et ce simple contact, qu’elle avait pourtant perpétré à de nombreuses reprises auparavant, l’électrisa jusqu’au plus profond de son être. Ce n’est qu’en relevant les yeux vers elle, en croisant son regard qui reprenait peu à peu pied dans la réalité qu’il se rendit compte à quel point il avait eu peur lui aussi. Non. A quel point il avait peur. La voir affalée dans cette salle de bains, avec ses blessures … Il avait paniqué.
" Je ne vais pas mourir... "
Dean eut l’impression que le sol se dérobait doucement sous lui alors il accrocha son regard à celui de Zeke, autant qu’il le pouvait. Il fallait qu’il se calme lui aussi, c’était lui le professionnel, lui qui était censé leur sauver la vie à tous les deux. Il enroula doucement ses doigts autour d’un des poignets de Zeke et s’y accrocha le temps de retrouver le dessus sur la situation. Visiblement, Zeke avait été plus rapide puisqu’elle ne tarda pas à s’appuyer sur ses épaules pour se redresser. Il accompagna son mouvement, les mains à quelques centimètres à peine de ses hanches pour la rattraper si elle surestimait ses forces. Dans son esprit, le calme était de nouveau propriétaire des lieux malgré l’omniprésence de son inquiétude pour la jeune femme. Sur ses lèvres brûlait encore la trace du baiser qu’il avait déposé avec force sur celles de Zeke et chaque pulsion de son cœur était accompagnée de l’envie de recommencer, de la serrer contre lui, respirer son odeur, embrasser chaque parcelle de son visage parce qu’elle était en vie. En vie.
Il la regarda se laver les mains et le visage, le sang encore plus rouge sur le blanc immaculé de la porcelaine du lavabo. Plus tard, quand il ne serait plus aussi noué et sur ses gardes, il lui dirait combien il était fier d’elle. De tous ceux qui se retrouvent face à face avec cette réalité-là un beau jour, pas beaucoup ne se relevaient comme elle le faisait. Il n’était pas vraiment surpris, ceci dit. Il n’avait jamais douté d’elle.
Elle lui jeta un regard et tourna les talons. Aux bruits de ses pas qui s’éloignaient, il devina qu’elle faisait ses bagages. Il préféra la laisser seule pour ce faire, car elle abandonnait toute son ancienne vie désormais, et s’il y avait bien une chose que Dean savait, c’était que dire adieu, même si ce n’était qu’à une chambre, une couverture, un confort … une vie, c’était bénéfique, c’était nécessaire. Zeke devait récupérer tous les petits bouts d’elle dans cet appart’ pour s’assurer de repartir entière. Il quitta donc la salle de bains pour aller se poster dans le salon-cuisine. Après avoir refermé la porte qu’il avait défoncé un peu plus tôt, il se posta près d’une des fenêtres qui donnaient une vue plongeante sur la grande rue sur laquelle débouchait la Librairie de la famille de Zeke et se contenta de surveiller qu’aucun groupe de Croat’s ne rentre dans le petit immeuble. L’Impala était juste sous son nez, saine et sauve.
Quand Zeke le rejoint, quelques instants plus tard, elle ne tenait qu’un sac de sport, à peine rempli. Elle y fourra des munitions qu’il lui avait laissé, et attrapa une canette de soda. Dean pivota vers elle et rencontra son regard au moment même où elle glissait son sac sur son épaule, prête pour le départ.
« Tes parents … » demanda-t-il. « Tu les a évacués ? On peut s’en occuper ensemble. Y a-t-il d’autres personnes que tu veux que je mette en sécurité ? »
Il savait pertinemment qu’elle devrait se détacher de tous les siens désormais, au moins jusqu’à ce que l’Apocalypse ne soit qu’un mauvais souvenir, mais il ne trouvait pas ça juste. Le fait d’avoir un rôle à jouer pour sauver le monde ne justifiait pas que tous ses proches soient décimés. Et pour rien au monde, il ne voulait que Zeke partage le destin funeste qu’il avait eu avec sa famille et quelques uns de ses amis.
« Mais au fait, depuis combien de temps étais-tu planquée là-dedans ? »
Un éclair d’espoir mais aussi de peur le fit se retourner totalement vers elle, délaissant la fenêtre et sa vue avantageuse. Il y avait –encore une fois- une chance sur deux pour chacun de ces sentiments de l’emporter. Elle pouvait être cachée depuis plus de quatre heures, et il saurait qu’il ne la perdrait pas. Elle pouvait y être depuis seulement deux heures et ils perdraient deux précieuses heures ensemble si elle avait été contaminée. Cette pensée le déchira en deux et il avala la distance entre son corps et celui de Zeke de quelques grandes enjambées pressées. Il ne voulait pas lâcher son arme par peur qu’on les surprenne et qu’il soit coupable d’une nouvelle blessure (ou pire) mais l’envie de la serrer contre lui était tellement forte qu’il dût se mordre les lèvres pour s’en empêcher et bientôt le goût métallique du sang emplit sa bouche. Il mourrait littéralement d’envie de s’émerveiller une nouvelle fois de la facilité avec laquelle leurs deux corps s’emboîtaient quand ils se prenaient dans les bras l’un de l’autre. Au lieu de ça, il se contenta de poser sa main libre sur la joue de Zeke.
« Je suis désolé … » parvint-il enfin à murmurer. « J’aurais dû être là. »
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Zeke Park
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Sujet: Re: This is it. The Apocalypse. Dim 28 Avr - 0:27
aucun moment Ezekiel ne s'était sentie courageuse. Si Dean lui avait dit combien il était fier d'elle, elle aurait fondu en larmes. Elle n'était pas courageuse. Elle voulait seulement vivre. Elle agissait par pur égoïsme. Si elle avait tenu, si elle s'était battu, si elle n'avait pas abandonné, c'était uniquement parce qu'elle avait Dean, parce qu'il était ce qui comptait le plus à ses yeux, parce que son absence douloureuse la poussait à tenir. Parce qu'elle tenait à lui bien plus qu'à n'importe qui d'autre. Il avait chamboulé sa vie dans tous les sens du terme et jamais elle ne regretterait de l'avoir rencontré. La distance, les appels de plus en plus douloureux, le manque, l'Apocalypse, avoir frôlé la mort, rien ne lui ferait regretter d'avoir cette chance d'avoir un être tel que lui dans sa vie. C'était lui qui la faisait se lever le matin en gardant son sourire, en gardant sa force. C'était lui qui la poussait à se surpasser pour qu'il ne soit pas trop inquiet, pour qu'il sache qu'il pouvait compter sur elle. Elle était là, elle serait toujours là pour lui. Peu importait qu'ils soient surpassés par Lucifer et par les démons qui avaient envie de détruire leur monde, peu importait Neela et cette pseudo-relation qu'il entretenait avec elle. C'était la force de Dean qui la poussait à se relever, à le rassurer, à lui assurer qu'elle était en vie, qu'elle allait bien même si son coeur battait encore la chamade, même si elle avait mal à l'estomac tant elle avait eu peur, même si tout son corps tremblait encore. Elle avait encore en elle cette envie de pleurer, celle qui donne envie de vider toutes les larmes de son corps, sans qu'on sache réellement pourquoi. Elle en avait besoin. Mais pas maintenant. Elle ne pouvait pas se permettre de craquer maintenant. Il y avait trop de danger dehors, ce n'était pas le moment. Elle devait prendre sur elle, remonter la pente, être prête à se défendre, à le protéger. Dean avait foncé pour elle, pour la retrouver, pour la garder auprès de lui. Alors sa faiblesse ne mettrait pas sa vie en danger. Pas maintenant. Pas après ce baiser qu'il lui avait donné. Elle avait senti le besoin, la peur et la force de ses sentiments. Rien que ça lui avait suffi pour se relever et faire face.
" Mes... mes parents... je les ai mis dans la voiture et je leur ai dis de quitter la ville, de trouver un camp de réfugiés, de partir loin. " expliqua-t-elle en laissant son sac retomber sur la table, un peu fébrile. Elle était inquiète pour eux. " Mon père a pris son fusil et des munitions, au cas où.... et..." Elle se passa une main sur le visage pour chasser l'angoisse. " Je voulais t'appeler mais j'ai laissé mon téléphone à la librairie... c'est en voulant le récupérer que j'ai été blessée et ... j'ai tiré mais je sais même pas sur quoi j'ai tiré... je sais pas ce qui est mort en bas.... "
Beaucoup de questions, peu de temps pour répondre.
" Je sais pas où sont mes amis. J'espère juste qu'ils ont fui.... "
Mais elle ne mettrait pas la vie de Dean en danger pour les chercher. Elle savait qu'elle devait faire des choix. Et quand elle regardait l'aîné des Winchester qui avait foncé pour lui venir en aide, son choix était fait. Il n'y avait que lui qui comptait. Ses parents étaient à l'abri, elle savait qu'ils s'en sortiraient. C'était le plus important.
Elle reprit une gorgée de soda, sa tête lui était un peu douloureuse alors qu'il cherchait à savoir depuis combien de temps elle était là, enfermée à se vider de son sang. Elle était en train d'y réfléchir quand il fut devant elle en à peine quelques secondes. Son regard croisa le sien et quand il posa sa main sur sa joue, elle eut l'envie irrépressible de venir se blottir contre lui, se serrer avec force contre son corps, l'enlacer avec besoin. Cette distance entre eux était trop douloureuse. Et l'entendre lui demander pardon l'était encore plus. C'en fut trop pour elle. Elle fit le pas qui le séparait encore de lui, ses mains se posant sur le visage de Dean alors qu'elle appuyait son front contre le sien tandis que son corps épousait parfaitement les courbes de celui du chasseur. Elle en avait besoin. Le toucher, le sentir, être à lui. Elle en avait besoin et lui aussi en avait besoin. Elle le ressentait.
" Si tu t'attends à ce que j't'en veuille, tu te plantes. J't'interdis de t'en vouloir... tu pouvais pas savoir... " murmura-t-elle alors qu'elle sentait son souffle contre ses lèvres, que son coeur battait la chamade, que la peur la quittait doucement alors qu'un autre sentiment s'emparait de tout son être. " Tu es là.... " Et c'était tout ce qui comptait. Son nez effleura le sien en une délicate caresse. Il lui suffirait d'un léger mouvement et ses lèvres pourraient à nouveau sentir les siennes d'une manière moins violente. Mais elle ne put s'y résoudre. Même si l'envie était bel et bien là, elle ne put s'y résoudre et elle finit par s'écarter légèrement, pour ne plus se tenter, pour ne pas succomber. " Je... je suis là depuis.... deux ou trois heures.... Je me disais que... que si tu devais venir, c'est ici que tu viendrais en premier alors je suis restée .... je savais que tu viendrais.... "
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Sujet: Re: This is it. The Apocalypse. Dim 28 Avr - 15:19
e temps sembla s’arrêter au moment précis où Zeke vint se lover contre lui et le cœur de Dean s’emballa si brutalement quand leurs deux fronts entrèrent en contact, qu’il en eut presque mal. Il battait si fort dans sa poitrine, dans ses tempes, dans son cou qu’il lui semblait que Zeke pouvait l’entendre comme si c’était le sien. Les pulsions se répandaient jusque dans le bout de ses doigts, se joignant à la sensation de brûlure qui ne semblait pouvoir être soulagée que s’il les posait sur la peau de Zeke. Cette peau douce et laiteuse, ils ne demandaient que ça. Malgré le fait que son corps ne soit devenu qu’un puits sans fond de désirs et de besoin, toute son attention était dirigée sur ses lèvres et le fait que celles de Zeke, pour la deuxième fois en quelques longues minutes, se retrouvaient à quelques centimètres à peine des siennes. A chaque inspiration qu’elle prenait, chaque expiration qui s’échappait, il sentait son souffle sur sa propre peau. Aussi concentré et aux aguets qu’il était, il ne lui en fallut pas plus pour oublier l’invasion de Croatoans dehors. Zeke bougea légèrement, presque imperceptiblement et leurs nez s’effleurèrent. Le silence se mit à siffler dans les oreilles de Dean et il crut que son cœur avait arrêté de battre, avec un certain détachement. Après tout, il avait celui de Zeke, son air qu’elle respirait contre sa propre peau et son corps qu’elle gardait contre lui et il n’avait pas besoin de plus pour survivre.
Mais elle rompit le contact. Doucement, légèrement, mais sûrement. Il se retrouvait de nouveau un être à part entière et tout lui revint brusquement. C’était comme se remettre à respirer après avoir frôlé la mort d’une noyade, après qu’on ait essayé pendant vingt minutes de vous ramener, comme réapprendre à marcher après un long coma, réapprendre à parler après une opération du cerveau raté. Et pire que tout, c’était se souvenir que cette femme en face de lui pouvait mourir le jour même.
Deux ou trois heures.
Sachant qu’ils comptaient quatre heures pour que le virus Croatoan prenne le dessus, ils avaient au choix une ou deux heures devant eux. Il pouvait très bien paniquer, et décider de faire tout ce qu’il voulait sans se soucier des conséquences parce qu’elle pourrait mourir et que si c’était le cas, il regretterait de n’avoir rien fait. Mais s’il faisait ça, c’était donner le droit à la Mort de venir faucher son âme sœur et il ne le permettrait pas. Il allait rester Dean Winchester et se comporter comme s’ils avaient un ou deux siècles encore à partager et non une ou deux heures.
Il hocha donc sobrement la tête.
« Tu as bien fait. Maintenant que je suis là, tu ne risques plus rien. Et quand on sera en sécurité, on appellera tes parents, okay ? On s’assurera qu’ils sont arrivés là où il fallait et si ce n’est pas le cas, et bien on ira les chercher et on les mettra en sécurité ensemble, tous les deux. »
Une ou deux heures. Agir normalement.
« Et je devrais peut-être aller récupérer ton téléphone, ils pourraient t’appeler ... N’importe qui pourrait t’appeler. Tu apprécieras ce contact avec le monde extérieur quand on sera à Lawrence, crois-moi … Et l’inquiétude ne te paralysera pas comme ça. »
Il s’humidifia les lèvres en la dévisageant une énième fois. Elle avait eu une telle foi en lui, mais s’il n’était pas arrivé ? S’il n’avait pas tout de suite entendu ce qu’il se passait à Columbus ? Le petit immeuble dans lequel elle résidait n’était pas au top de la sécurité, elle était également en plein centre-ville. N’importe quel croatoan aurait pu la trouver. N’importe quel démon venu récolter les survivants. Il avait eu de la chance et elle, encore plus, mais elle ne semblait même pas s’en rendre compte. Comme si ça avait été évident. Il devait tout faire, toujours tout faire, pour que ce sentiment de sécurité perdure, pour qu’elle continue de penser que c’était évident qu’il débarque pour la sauver à chaque fois. D’eux deux, ça en ferait au moins avec encore de l’espoir et de la foi.
Alors il lui adressa un petit sourire en coin.
« Je suis content de te revoir. Tu m’as manquée comme jamais … »
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Sujet: Re: This is it. The Apocalypse. Dim 28 Avr - 17:20
tre loin de Dean avait été plus douloureux qu'elle ne pourrait l'admettre. C'était facile de passer du temps à parler à quelqu'un par téléphone sans l'avoir réellement vue. Elle avait déjà eu quelques amis sur internet avec qui elle aimait bien discuter parfois mais sans ressentir l'envie de les rencontrer, de les voir. Si ça s'était fait, elle aurait été ravie, évidemment. Elle était certaine d'avoir des choses à partager avec eux mais ça ne s'était jamais fait et ça ne l'avait jamais perturbée davantage. Dean, c'était toute autre chose. Les messages et les coups de fil ne pouvaient pas remplacer sa présence. Sans lui, elle avait l'impression d'être incapable de respirer, de mourir à petits feux tout en sachant qu'elle devait se montrer forte pour ne pas perdre espoir. Ils se reverraient, elle l'avait su quand il était parti la dernière fois. Ils devaient se revoir. L'un comme l'autre n'auraient accepté un quelconque adieu. Mais voilà, comment tenir le coup sur la longueur quand on ne savait pas combien de temps durerait la séparation ? Elle en était venue parfois à détester cette vie. Pas celle qui l'avait poussé à rencontrer cet homme, mais celle qui la tenait séparée de lui. S'il mourait ? S'il était renvoyé en Enfer ou pire ? Comment pourrait-elle le savoir ? Comment pourrait-elle l'en empêcher ? Comment pourrait-elle le ramener ? Elle n'aurait jamais abandonné. Il était son âme-soeur et même si ça pouvait paraître stupide pour certaines personnes, ça ne l'était pas pour elle, pour eux. C'était tout aussi réel que les vampires, les fantômes ou les démons.
Pouvoir être là, face à lui, pouvoir le toucher, sentir sa peau brûlante sous ses doigts, savoir qu'il avait eu peur pour elle, se souvenir de ce baiser qui lui paraissait déjà bien trop lointain, c'était tout ce qui importait pour elle. Ils reformaient ce cocon qui n'appartenait qu'à eux et dans lequel ils s'enfermaient dès qu'ils étaient tous les deux. Son sang coulait dans ses veines avec tant d'ardeur qu'elle avait la sensation d'avoir de la lave à l'intérieur de son corps. Une chaleur douloureuse qui ne pouvait s'apaiser qu'en étant à lui, qu'en acceptant ce qu'elle ressentait, qu'en acceptant ce qui était pourtant flagrant. Elle aurait voulu succomber, laisser tout tomber et succomber à ses bras et à tout ce qui émanait de lui, l'attirant comme un aimant. Mais elle ne pouvait s'empêcher d'avoir l'image de cette fille en tête, d'avoir cette sorte de culpabilité qui la rendait douloureuse. Pourquoi ne pourrait-elle pas être à lui alors que ce n'était que l'ordre naturel des choses ?
Oui, elle devait s'assurer que ses parents aillent bien et elle voulait lui proposer d'aller récupérer son téléphone ensemble quand il la devança. Elle en avait besoin. Parce que séparés, c'était leur seul moyen de communication. Elle devait le récupérer. C'était important. Elle n'avait pas reculé davantage. Un seul pas les séparait et elle ne parvenait pas à mettre plus de distance. Parce que la peur était toujours là, parce qu'elle avait besoin de lui, parce que son corps lui hurlait de franchir ce foutu pas et de rester dans ses bras. Mais elle n'y parvenait pas, comme si tout son être refusait de lui obéir, comme si elle était tétanisée sur place. Son seul point d'attache était ses yeux verts qu'elle ne quittait pas, craignant qu'il ne disparaisse si elle détournait le regard. Elle l'avait retrouvé, il était auprès d'elle et il était hors de question d'être à nouveau séparée de lui. Peu importait les Croatoans. Elle ne pensait même pas à une possible infection. Elle ne se sentait pas mal. Ses blessures étaient douloureuses - mais rien d'insurmontable - elle avait la peur de sa vie mais elle se sentait bien. Quand elle était en sa présence, elle était capable de tout accomplir.
Mais comment résister à ce sourire en coin, à cet aveu qui sonnait comme une déclaration ? Emue, elle ne put s'empêcher de sourire également, partagée entre soulagement et tristesse. L'attaque qu'elle avait subi n'existait plus, le chaos à l'extérieur n'existait plus. Seules subsistaient les semaines passées séparée de lui, à ressentir un tel manque qu'elle voulait presque en mourir. Comme si elle avait été coupée en deux et que la meilleure partie d'elle-même lui avait été enlevée. La moitié de son âme. C'était ce qu'elle ressentait. A présent qu'il était auprès d'elle, elle avait la sensation de pouvoir respirer et vivre à nouveau.
" Me laisse plus.... " murmura-t-elle alors que des larmes quittaient ses yeux. " Me laisse plus aussi longtemps.... "
Elle le suppliait. Le manque de lui avait été bien plus douloureux que tout ce qu'elle avait pu subir dans ses visions. Elle en avait perdu le sommeil et l'appétit. L'anneau qu'elle portait toujours à son doigt et le talisman qui ne quittait pas son cou ne pouvaient pas le remplacer.
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Dean Winchester
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Sujet: Re: This is it. The Apocalypse. Dim 28 Avr - 18:09
ean regarda les larmes s’échapper une à une des grands yeux de Zeke avec un pincement au cœur. Elle avait eu si peur que ses yeux étaient toujours un peu écarquillés. Il avait au moins la possibilité de la rassurer sur un point, aussi s’empressa-t-il de lui sourire une nouvelle fois. Un sourire doux et qui se voulait rassurant, bien loin de ceux taquins et malicieux qu’il était habitué à distribuer à tire larigot.
« Ne te soucie pas de ça, Zeke, j’ai pas l’intention de repartir. »
Il avait commencé à tourner son corps vers la sortie, prêt à aller récupérer le téléphone d’Ezekiel en quelques minutes quand elle avait repris la parole, la voix tremblante. Stoppé net dans son élan, il se retourna totalement vers elle et posa –enfin- son arme sur le comptoir près d’eux. Il crut entendre ses doigts soupirer de soulagement (ce qui était parfaitement idiot et improbable) quand il les glissa sur les joues de la jeune femme, cueillant l’une après l’autre les larmes qui s’écoulaient de ses yeux.
« Je vais t’amener à Lawrence, et je vais t’aider à t’installer là-bas. Ensuite je m’assurerais que tu aies bien pris tes marques et qu’on prend soin de toi. Je participerais sûrement un peu à ta formation. » Il lui décocha un nouveau petit sourire sans cesser de sécher les larmes qu’elle ne contrôlait pas. « Je te présenterais certains de mes amis. Jo’, par exemple, je suis sûre qu’elle te plairait. »
Il stoppa ses gestes et riva son regard dans celui de Zeke et cette fois-ci le bout de ses doigts allèrent se perdre dans les longues mèches couleur chocolat qui encadraient le visage de la jeune femme. Il les repoussa doucement, l’une après l’autre, et résista à l’envie d’y enfouir son visage et de s’y cacher, pour le restant de ses jours.
« Et pour le moment, tu vas seulement penser à ça, okay ? »
Il finit par prendre son visage entre ses mains et déposa un baiser sur son front, un long et tendre baiser. C’était ce genre de baisers qui autrefois le comblait de bonheur et qui maintenant paraissait si petit et insignifiant comparé à celui qu’il avait déposé sur ses lèvres quelques instants plus tôt. Il avait été rapide et tellement furtif que sur le moment, c’était comme s’il n’était jamais arrivé, et pourtant, maintenant, tout son corps s’en rappelait dans le moindre détail. Il agrippa les hanches de Zeke et glissa ses lèvres sur sa joue pour lui offrir un nouveau baiser. Toujours une pâle copie de celui dont il avait si ardemment envie.
« Tu ne veux rien prendre de plus ? Je suis sûr qu’il y a des trucs dans ce salon que tu n’as pas envie de laisser derrière toi … Fais le tour, okay ? Je vais chercher ton téléphone pendant ce temps-là. J’en ai pour à peine cinq minutes, et encore … Tu l’as laissé où ? »
Joignant les gestes à la parole, il se dirigea vers le petit fourre-tout près de la porte et en extirpa la vieille –et fausse- carte du FBI qu’il lui avait présentée la toute première fois qu’il l’avait vue. Il n’avait pas cillé ce jour-là mais il se rappelait très bien avoir été persuadé qu’elle saurait qu’il mentait, rien qu’en le regardant aussi bon menteur qu’il était … Avec un petit sourire malicieux vers Zeke, il glissa la carte dans une des petites poches du sac de sport qu’elle avait ramené de sa chambre.
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Zeke Park
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Sujet: Re: This is it. The Apocalypse. Dim 28 Avr - 19:07
u'il en ait l'intention ou pas, elle ne comptait pas le laisser repartir. Pas maintenant, pas après tout ce qui était en train de changer entre eux. Tout changeait. Elle savait qu'il s'en rendait compte également. Tous leurs échanges avaient toujours été intenses mais jamais comme aujourd'hui. Etait-ce à cause du fait qu'elle ait été blessée ? Avait-il eu peur de la voir morte ? De la perdre ? Cet incident avait-il réveillé des sentiments plus profonds ou seulement leur avait-il permis de s'ouvrir un peu plus, de ne plus se mentir ? Ezekiel n'avait aucune raison de se mentir. Elle avait tout un tas de raisons de ne pas succomber mais aucune de le repousser, de ne pas être honnête. Tous les pores de sa peau l'appelaient. Chaque parcelle qu'il effleurait de ses doigts ou de ses lèvres répondaient avec une intensité et un désir qu'elle ne se connaissait pas. Rien était assez, tout était de trop. Elle voulait se perdre en lui, lui appartenir totalement et oublier le reste. Si elle devait mourir, elle ne voulait le faire sans avoir pu partager ce qu'ils avaient besoin de partager. Pas parce que l'adrénaline appelait au désir mais parce que son âme appelait celle de Dean.
Sa crainte s'estompa à mesure qu'il revenait vers elle, comblant pourtant une bien mince distance. Ses lèvres s'entrouvrirent pour laisser passer son souffle court alors que sa peau la brûlait là où ses doigts la touchaient. Il effaçait ses larmes, ses yeux verts se perdant dans son regard, se perdant sur son visage. Elle le dévisageait également, le scrutait, frémissait à ses caresses alors qu'elle parvenait à peine à comprendre ses paroles. Sa voix grave se répercutait dans tout son être, elle entendait ce qu'il disait mais elle était bien incapable d'y prêter une réelle attention. Ses doigts, ses mains accaparaient totalement son esprit et ses yeux se fermèrent quand il posa ses lèvres sur son front en un long et tendre baiser. Elle avala sa salive après s'être humecté les lèvres. Ses mains se posèrent sur son torse, sentant résonner en elles les battements de coeur du chasseur. Elle fut bien plus fébrile quand son baiser se posa sur sa joue, ses mains sur ses hanches, la faisant frissonner de la tête au pied. C'était comme si on lui promettait la paix mais que, pour une raison ou une autre, on ne pouvait la lui offrir. Comme si quelque chose avait élevé une barrière entre eux, les empêchant d'atteindre ce qu'ils désiraient plus que tout.
C'en était presque douloureux d'être aussi proche de quelque chose sans pouvoir l'atteindre. C'en était presque trop cruel. Son propre coeur lui était douloureux à force de frapper fort et sans qu'elle ne puisse rien faire, il s'était déjà éloigné d'elle, lui provoquant un frisson glacial désagréable, comme si on venait de la plonger dans un bain de glaçons. Reprenant sa respiration, elle le regarda faire, déstabilisée, perdue. Elle dut prendre quelques secondes pour saisir sa question, pour voir ce qu'il mettait dans la poche de son sac, pour comprendre son sourire malicieux.
" Euh.... derrière le comptoir.... à côté de la caisse... " s'entendit-elle lui dire avec l'impression que c'était quelqu'un d'autre qui avait parlé. Ni une ni deux, elle le vit quitter l'appartement, s'y retrouvant seule dans un silence presque terrifiant. Ne voulant pas céder à la panique, elle se tourna vers l'évier pour se passer de l'eau froide sur le visage. Elle se sentait brûlante, presque en nage et elle farfouilla dans le tiroir pour en sortir un élastique qu'elle utilisa pour nouer ses cheveux. Elle avait trop chaud alors que son être semblait mourir de froid en sachant Dean hors de son champ de vision.
Prenant conscience de ce qu'il lui avait dit, elle se reprit, récupéra deux trois vêtements en plus qu'elle plia et rangea dans son sac de sports, prit son ordinateur portable qu'elle y rangea également avant de faire le tour de la pièce. Elle se rendait compte qu'elle devait partir, tout abandonner derrière elle sans savoir si un jour, elle pourrait y revenir. Beaucoup de ses souvenirs étaient dans son ordinateur et son téléphone. A part cela, elle ne voulait rien prendre, elle voulait laisser le reste avec l'espoir d'y revenir avec Dean quand tout cela serait terminé. Pour faire de cet endroit leur cocon. Forte de cette détermination, elle attrapa à nouveau son arme, la serrant dans sa main, attendant le retour du chasseur. Il allait revenir. Il en avait pour à peine quelques minutes. Il allait être de retour. C'était ce qu'elle se répétait, fixant la porte de son appartement alors que son coeur battait à cent à l'heure. Repoussant l'idée de le perdre. Il était un chasseur aguerri. Rien d'insurmontable ne l'attendait en bas. Rien.
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Dean Winchester
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Sujet: Re: This is it. The Apocalypse. Dim 28 Avr - 23:04
ean referma précautionneusement la porte de l’appartement derrière lui, son arme bien en main. Il avait l’impression, maintenant qu’il n’était plus dans la même pièce que Zeke, d’avoir bien plus d’air à respirer et d’être en même temps incapable de se souvenir comment inspirer puis expirer. Il sentait que quelque chose avait changé dans son envie de la revoir sans parvenir à mettre le doigt sur la différence en elle-même. Depuis qu’il la connaissait, il s’était clairement dit au moins une bonne dizaine de fois qu’elle risquait de mourir dans toute cette histoire et pourtant, aujourd’hui il se rendait compte qu’il n’y avait pas vraiment cru. Tout comme il n’avait pas cru que son père pouvait réellement mourir avant de l’avoir vu allongé dans cette cabane à supplier que Sam lui tire dessus, le démon aux yeux jaunes encore en lui. Il n’avait pas cru que Sam pouvait mourir avant de sentir la vie le quittait dans ses bras. Il n’avait pas cru qu’il pouvait mourir avant de sentir les crocs des Chiens de l’Enfer s’enfoncer dans ses chairs. Et aujourd’hui il avait vu le sang de Zeke, pour la toute première fois. Elle risquait bel et bien de ne pas voir la fin de l’Apocalypse, tout comme lui. Peut-être que la différence était là, dans la peur …
Il descendit les escaliers avec prudence, son flingue tendu devant lui. Cette fois, il n’y avait plus de Zeke pour le déconcentrer et il appréciait le retour au calme dans son esprit, son rythme cardiaque mesuré et lent, comme dans l’attente de ce qui pourrait lui bondir dessus. Il n’avait pas peur ici, il était bien trop sûr de lui, trop confiant. Ce n’était que des croatoans, et il était Dean Winchester, chasseur depuis son plus jeune âge. Pour ce qui était du salon dans lequel Zeke l’attendait, c’était autre chose. Il découvrait et apprenait, il ne maîtrisait rien. C’était effrayant.
Il arriva rapidement dans la libraire totalement vide. Quelques étagères avaient été renversées et plusieurs carreaux des vitrines brisés. Dean eut un léger pincement de cœur en voyant les livres étalés par terre : savoir ce que Zeke était sur le point de traverser, la perte de sa famille, de son foyer et de tout son passé avait un horrible goût de déjà vu pour lui.
Il ne tarda pas à trouver le cadavre que Zeke avait abattu, les pieds d’abord puis le reste du corps. Il le retourna de la pointe des pieds et constata –non sans une immense fierté- qu’elle avait tiré dans le cou. Il releva les yeux vers le comptoir pour récupérer ce qu’il était venu chercher mais son regard croisa le poing toujours fermé sur le couteau du mort. Son cœur manqua un battement et il se pencha irrésistiblement vers l’arme blanche. Elle était tachée de sang, il n’y avait absolument aucun moyen de savoir si c’était seulement celui de Zeke ou s’il était mélangeait à celui d’un croatoan. Il donna un coup de pied dans le poignard qui glissa un peu plus loin, le craquement des os de la mains du mort qu’il avait sûrement cassé résonna dans la librairie déserte. Même le vacarme de la rue semblait à des kilomètres de là.
Il rejoint rapidement le comptoir, se pencha par-dessus, s’empara du téléphone et le glissa dans sa poche. Lorsqu’il sortit de la libraire pour remonter vers l’appartement, il referma respectueusement la porte derrière lui. Rien n’avait brûlé ici et il espérait qu’Ezekiel pourrait y revenir un jour. Qui sait, il serait peut-être là pour l’aider à faire les travaux nécessaires pour pouvoir rouvrir la petite boutique.
Il grimpa les marches quatre à quatre et quelques secondes plus tard, c’était la porte de l’appartement de Zeke qu’il refermait derrière lui. Avant même qu’il ne croise son regard ou même qu’il ne la voit, il ressentit sa présence. Ceci dit, ça n’enlevait rien au besoin de l’avoir en face de lui, aussi retourna-t-il près d’elle. Avec un petit sourire, et sans un mot, il glissa son téléphone dans la poche de son jean.
« Allez, viens. Je te sors de cette ville infernale. »
Dean tendit le bras par-dessus l’épaule de Zeke pour attraper son sac de sport, déjà un peu plus plein que lorsqu’il était parti, et le glissa sur son épaule à lui.
« Tu restes derrière moi, d’accord ? »
Malgré ça, il lui attrapa la main qu’il serra dans la sienne et passa devant, le bras tendu en arrière. Il ne détacha leurs doigts que pour rouvrir la porte de l’appartement et pour la deuxième en quelques minutes, il descendit de nouveau les petits escaliers, Zeke derrière lui, sa main dans la sienne. Son arme restait bien autre chaud dans son autre main mais il était presque sûr qu’ils arriveraient à l’Impala sans la moindre anicroche. Les Croat’s s’étaient enfoncés dans la ville après avoir mis à sac ce quartier, ils passaient à un autre. Les survivants en masse les intéressaient, pas les solitaires, tout du moins pas pour le moment. Plus tard, quand il ne resterait plus que ça, ça deviendrait plus dur pour les derniers rescapés. Il en restait dans toutes les villes, des qui ne voulaient pas partir. Mais Zeke ne ferait pas partie de ceux-là et c’eut été le cas même si elle avait été une humaine lambda, loin des histoires de prodigues. Il l’aurait emmenée loin de cet endroit de toute façon.
Il referma la porte de l’Impala sur elle, jeta le sac à l’arrière et fit le tour en quelques rapides enjambées. Une fois assis derrière le volant, il glissa la clé dans le contact et tourna la tête vers elle. La rue était déserte, silencieuse, parsemée de-ci de-là de quelques corps. Une partie de son esprit n’avait toujours pas oublié que ça pouvait être les derniers instants de Zeke et sans même qu’il ne sache exactement quoi, il mourrait d’envie de lui dire quelque chose.
« Je te ramènerai ici, un jour, Ezekiel. » finit-il par murmurer. « Ce sera différent et meilleur. Tu pourrais me faire une place sur ton étagère dans la salle de bains. » termina-t-il avec un petit sourire. Comme un geste de réconfort, sa main vint de poser sur la cuisse de la jeune femme et sa chaleur se glissa dans ses veines, brûlant son corps entier.
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Zeke Park
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Sujet: Re: This is it. The Apocalypse. Lun 29 Avr - 1:09
inalement, même si ces minutes lui avaient paru horriblement longues, Dean avait respecté sa parole et n'avait disparu que le temps de dire 'ouf'. En le voyant repasser la porte et la fermer derrière lui, Ezekiel desserra sa poigne sur son arme. Elle avait serré si fort qu'elle avait mal aux articulations blanchies de ses doigts. Tout allait bien. Il était revenu. Il n'avait fait aucune mauvaise rencontre en bas. Elle avait beau savoir qu'il était peut-être l'un des meilleurs chasseurs de monstres au monde, elle ne parvenait pas à ne pas être inquiète. Elle savait. Quand elle ignorait de quoi étaient faites ces journées, elle ne s'inquiétait pas. Quand il lui racontait après ce qu'il avait traversé, elle le rassurait d'une parole, lui assurait qu'elle allait bien, lui disait qu'elle était fière de ce qu'il avait accompli et ils trouvaient à en plaisanter. Mais là, elle savait. Elle savait ce qui se tramait, ce qui pouvait lui tomber dessus à tout moment et elle ne pouvait fermer les yeux en se disant que ce n'était pas grave, qu'il s'en sortait toujours.
Il ne s'en sortait pas toujours.
Il était allé en Enfer. Ce n'était pas ce qu'on pourrait appeler 's'en sortir'.
En quelques enjambées, il fut face à elle, glissant son téléphone dans sa poche avec un sourire entendu. Son téléphone. Elle passait sans doute pour une geek mais elle avait pratiquement toute sa vie dessus. Elle en avait besoin. Pour contacter ses parents. Pour savoir si ses amis allaient bien. Pour rester en contact avec Dean. Elle avait même le numéro de Castiel mais c'était aussi efficace que de beugler son nom pendant un quart d'heure : à part laisser un message, il n'y avait pas vraiment de retour. Mais pouvait-elle lui en vouloir ? Elle aurait mieux fait sans doute de réagir plus tôt. Peut-être... Mais un seul regard vers Dean lui suffisait pour qu'elle se dise qu'elle avait fait le bon choix, cette nuit-là, en refusant de le suivre. Si elle avait suivi l'ange, elle n'aurait pas rencontré Dean. Pas encore. Pas de cette façon-là. Elle savait que peu importaient les circonstances, ça n'aurait rien changé à ce qu'ils pouvaient ressentir, à ce qu'ils étaient mais elle aurait vécu plus longtemps avec cette sensation de vide en elle et elle n'était pas sûre qu'elle aurait été capable de survivre à cette guerre sans lui. Elle ne regrettait rien. Pas même cette attaque. Pas même cette blessure à son bras.
Elle acquiesça silencieusement tandis qu'il attrapait son sac de sport et qu'il se saisissait de sa main à laquelle elle s'accrocha. Elle ne voulait pas être séparée de lui. A dire vrai, elle était un peu apeurée à l'idée de sortir d'ici, de quitter la sécurité que lui offrait son appartement, à quitter ce qui avait été leur cocon les deux fois où ils s'y étaient vus. Deux fois. Deux. Y compris leur rencontre. Comment deux âmes pouvaient-elles s'accrocher aussi fort de la sorte ?
Oui, elle resterait derrière lui, couvrant ses arrières. Sa main libre tenait toujours son arme et elle la prit de telle sorte qu'elle puisse viser et tirer si jamais il y avait un problème. Elle avait peur mais elle ne voulait pas mourir et elle ne voulait pas qu'il meurt pour la protéger. En sentant la main du chasseur serrer si fort sa main de crainte de la perdre sans doute, elle se promit qu'elle ne serait pas un poids, pas une inquiétude supplémentaire. Elle lui montrerait qu'elle avait retenu ses conseils et qu'elle savait les appliquer. Elle réussirait.
En peu de temps, elle fut à bord de l'Impala, assise à la place qu'occupait Sam d'ordinaire. Elle ne fut complètement rassurée que lorsque Dean fut à ses côtés, au volant de sa Chevrolet. Là, assise sur la banquette de la voiture, elle entendait son coeur battre avec force dans sa poitrine. Ses yeux se levèrent vers le pare-brise et elle vit que ce qui avait été sa rue disparaissait doucement dans le chaos et la mort. Le choc fut violent au point qu'elle trembla. Elle n'avait pas peur pour elle, elle n'avait pas peur pour eux, elle avait peur pour tous ces gens qui n'avaient rien vu venir et qui ne seraient pas en mesure de se protéger, de se défendre. Elle avait peur pour toutes ces familles incapables de faire quoique ce soit pour se protéger.
« Je te ramènerai ici, un jour, Ezekiel. » finit-il par murmurer. « Ce sera différent et meilleur. Tu pourrais me faire une place sur ton étagère dans la salle de bains. »
Elle avala sa salive difficilement, une boule douloureuse dans la gorge alors qu'elle tournait le visage vers lui, se détachant de la vision d'horreur qu'elle découvrait. Cette main sur sa cuisse la ramena un peu à la réalité, à sa présence auprès d'elle et sa propre main vint s'y poser, la pressant dans la sienne avec besoin. Ses cheveux qu'elle avait attaché dégageaient complètement son visage et les larmes qui naissaient à nouveau dans ses yeux. Ce n'était rien. ça irait. Ce n'était que le début du cauchemar et elle devait y faire face. Elle ne pouvait faire autrement que d'y faire face.
" Promis... " lui assura-t-elle d'une voix tremblante. Elle lui ferait même de la place dans un tiroir de sa commode. Tout ce qu'il voulait tant qu'il restait en vie et qu'ils restaient ensemble. " Allons-nous en.... s'il-te-plaît... "
On ne pouvait pas se réveiller du jour au lendemain en acceptant d'affronter la fin du monde sans y avoir été réellement préparée. Ses visions, elle finissait par les oublier, les faisant passer pour des cauchemars qu'elle finissait par laisser de côté. Mais ça, ce qu'elle voyait, ce n'était pas anodin. Ce n'était pas des visions qu'elle pourrait oublier une fois le jour venu. C'était le début de la fin. Mais elle n'abandonnerait pas ....
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Dean Winchester
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Sujet: Re: This is it. The Apocalypse. Lun 29 Avr - 12:00
ean démarra l’Impala dès qu’elle le lui demanda mais n’alluma pas l’autoradio, pas tant qu’ils seraient encore dans cette ville. Il aurait voulu pouvoir dire ou faire quelque chose pour occuper Zeke et l’empêcher de voir sa ville de toujours réduite à néant, avec ses morts et ses incendies mais rien ne lui venait. Et puis, que pouvait-on dire à quelqu’un qui perdait tout ça d’un coup ? Il avait quatre ans quand ça lui était arrivé et son père n’avait jamais su quoi dire non plus, il n’était pas le mieux placé pour consoler Zeke. Sam était doué pour ce genre de choses, les paroles qui sortaient droit du cœur et qui frappaient toujours leurs cibles et en ce moment, Zeke avait bien besoin d’un discours parfait. Il lui jeta de nombreux petits regards, résistant à l’envie d’écraser l’accélérateur. Ca n’aurait pas été prudent, les règles du code de la route n’avaient désormais plus de place à Columbus et n’importe qui pouvait débarquer d’un moment à l’autre, alors il roulait à bonne vitesse, mais très loin de celle qu’il aurait voulu avoir pour mettre cette ville le plus loin possible derrière eux.
« Lawrence n’est qu’à 4h30 d’ici, on y sera rapidement. Mais je préfèrerais qu’on s’arrête dans un motel pour la nuit. » finit-il par dire pour rompre le silence.
Lawrence était trop proche, il ne pouvait décemment pas la jeter dans ce QG qu’elle détesterait dès le premier regard sans lui laisser le temps de récupérer. Elle ne pouvait pas perdre sa ville et son monde et la même journée se retrouver enfermée dans un énorme bunker sous terre. Ce n’était pas bon pour Zeke. Alors il allait s’arrêter dans un motel et prendre une chambre pour la nuit ou elle aurait le droit de pleurer tout son soûl, dire au revoir, appeler ses parents, désespérer, tout ce qu’elle ne pourrait plus faire sous le regard de Nahla, la chef des Prodigues. Et puis, honnêtement, il n’était pas non plus impatient de la voir s’installer dans la ville maudite.
« De là, on appellera tes parents et s’ils ont besoin de quoi que ce soit, et bien, on fera le trajet, okay ? » Dean tourna la tête vers elle avec un petit sourire en coin. « Tu pourras enfin me présenter à ta mère. »
Il dépassa le panneau frontière de Columbus avec un certain soulagement et appuya avec force sur la pédale d’accélération pour mettre le plus de kilomètres entre eux et les visions de cauchemars qui hanteront encore Zeke un bon moment. N’était-il pas toujours aussi effrayé comme un petit garçon quand il entrait dans Lawrence ? Ca en devenait ridicule.
« Je suis désolé que tu ais eu à vivre ça, Zek’ … J’aurais dû t’amener à Lawrence avant que la situation ne dégénère, je savais ce qu’il risquait de se passer. Tu … tu n’avais jamais rien vu de tel, et moi oui. »
Il serra les mains sur son volant et se mordilla la lèvre inférieure. Elle n’avait pas encore parlé mais il savait parfaitement bien ce qu’elle lui dirait. Qu’elle ne lui en voulait pas, qu’elle n’avait même aucune raison. Qu’elle avait choisi de rester donc que c’était sûrement plus de sa faute à elle qu’à lui. Mais il passerait sa vie à s’en vouloir de tout ce qui pourrait lui arriver, de la banale petite intoxication alimentaire à la blessure la plus grave, qu’il soit là ou pas. C’était ancré dans son être, aussi profondément que l’était Zeke. Elle était tellement précieuse pour lui, d’une force qu’il ne comprenait pas toujours voire même rarement, mais ça, il le savait. Elle était tout, il l’avait dans la peau et s’il lui arrivait la moindre chose, il serait le premier à plaider coupable.
« Ne me dis pas que tu ne m’en veux pas et qu’il n’y a même aucune raison de m’en vouloir, d’accord ? Le fait est que j’aurais pu t’empêcher de voir tout ça et tu t’en serais bien mieux portée. J’aurais dû te traîner jusqu’à Lawrence, te prendre sur l’épaule et faire tout le chemin à pieds si nécessaire. » Ses jointures blanchirent sur son volant alors que son regard restait fixé sur la route. « Et je ne suis pas en train de dire que tu t’en es mal sortie, ma belle, au contraire, bien au contraire. Mais il y a aucun moyen de déterminer si tu es infectée avant que ça n’arrive et si c’est le cas, il nous reste peu de temps ensemble. Ca, j’aurais pu l’éviter. »
Il rassembla tout son courage pour tourner la tête vers Zeke et la dévisagea.
« Tu comprends ce que je veux dire ? Je suis pas prêt à te dire au revoir. Je veux pas être celui qui … »
Incapable de continuer, il serra les dents et reporta son regard sur la route. Il accéléra encore un peu plus et le vrombissement de l’Impala remplit l’habitacle. S’il roulait assez vite, peut-être qu’il pourrait semer le virus qui était peut-être en train de couler dans les veines de Zeke.
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Zeke Park
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Sujet: Re: This is it. The Apocalypse. Lun 29 Avr - 21:20
i les circonstances avaient été différentes, si elle n'était pas encore sous le choc de tout ce qui venait de s'enchaîner devant ses yeux impuissants, elle aurait certainement sauté sur l'occasion pour balancer des taquineries. Une nuit dans un motel, une présentation à sa mère. Il y avait de quoi le vanner pour les dix jours à venir sur la tournure sérieuse que prendrait leur relation si elle osait le présenter à sa mère. Nul doute que la matrone n'hésiterait pas à demander à ce pauvre Dean quand il comptait faire des enfants à sa délicieuse fille pour qu'elle soit grand-mère tandis que son père parlerait mécanique avec lui, adorant la voiture que le chasseur possédait. Elle voyait parfaitement le tableau. En d'autres circonstances, elle aurait pu en sourire, ça l'aurait amusé. Mais là, en sachant ses parents en danger, en ne sachant pas réellement où ils étaient, ça lui faisait surtout mal de penser à ça. Elle n'avait pas eu le temps de les préparer à ce qui leur était tombé dessus. Elle les avait mis dans la voiture avec pour consigne de tester tous les gens qui les approcheraient avec du sel et de l'eau bénite qu'elle leur avait donné en stock important et haut les cœurs.
Un peu frissonnante, elle bougea un peu pour retirer sa besace qu'elle laissa tomber à ses pieds et elle se tourna vers l'arrière pour attraper son sac qu'elle ouvrit et dont elle sortit la veste que Dean lui avait laissé. Elle l'enfila, s'emmitouflant dedans en se calant à nouveau contre la banquette. Elle écoutait chaque parole du chasseur, opinait simplement du chef. Elle avait besoin de temps pour digérer. Elle évitait de regarder ce qu'il y avait dehors pour ne pas se sentir encore plus coupable de ne rien pouvoir faire. Elle ne voulait pas croiser des gens qu'elle pouvait connaître et les abandonner en étant seulement désolée. Elle savait, elle devait se mettre dans la tête qu'elle ne pouvait pas sauver tout le monde, qu'il y aurait des pertes. Elle devait l'accepter maintenant avant de devenir folle à cause de la culpabilité et de la douleur. Alors elle ne regardait pas, elle fuyait, attendant simplement qu'ils aient quitté la ville, s'accrochant à la voix de Dean qui établissait le programme des heures à venir.
Elle ne voulait pas aller au QG. Elle savait, elle pressentait qu'elle ne s'y plairait pas, qu'elle y serait très mal à l'aise voire effrayée. Elle le ressentait. Et ces derniers temps, elle avait appris à faire confiance à ses impressions et à les suivre. ça lui avait plutôt bien réussi jusqu'à maintenant. Elle comptait bien continuer sur cette voie-là. Elle en toucherait deux mots à Dean plus tard, quand ils seraient au calme, loin de l'agitation, loin de la peur et de la culpabilité. Parce qu'il était en train de culpabiliser. Ses doigts serrés sur le volant, sa voix qu'il tentait de contrôler le plus possible, il était mort de peur pour elle. A cause d'elle. Il était en train de prendre sur lui son refus de suivre Castiel la première fois, son envie de vouloir prendre du temps pour poser la situation, son envie de vouloir croire que tout était encore possible, que le Mal n'était pas si proche d'elle que cela. Elle avait préféré être aveugle, se voiler la face et à présent, Dean pensait que tout était de sa faute. Ce n'était pas le cas. Jamais ça ne le serait. Jamais ... Elle avait croisé son regard et elle avait compris que bien plus qu'elle, il avait besoin d'être rassuré, il avait besoin d'elle, il avait besoin de sa force pour continuer à avancer. Sam n'était pas là pour le pousser à aller de l'avant. Elle devait faire face. Elle ne pouvait pas se laisser abattre. C'était dur, c'était douloureux. C'était la face du monde qui était en train de changer mais elle ne survivrait pas en se morfondant, en ayant peur et en transmettant sa peur à l'homme à ses côtés. Pas à lui.
Surtout pas lui.
" Je crois que.... Je crois qu'il fallait que je vois tout ça... " commença-t-elle d'une voix mal assurée. Elle se racla la gorge et tourna la tête vers Dean qui conduisait droit devant. Ni l'un ni l'autre ne comptait faire demi-tour. " Je me rendais pas compte. C'était abstrait pour moi. Je me voilais la face alors je crois qu'il fallait que je vois tout ça. Pour être capable de remplir le rôle que Castiel m'a confié, il fallait que je vois tout ça. Comme tu ne veux pas que j'te dise que je ne t'en veux pas, j'le dirai pas mais sache que je le pense très fort. "
Parce qu'elle était têtue et sa détermination n'était pas morte avec le type qu'elle avait tué dans la librairie. Elle était plus forte que cela. Même si là, elle se sentait fievreuse et qu'elle tremblotait un peu, elle était forte.
" Et j'te garantis qu'il est hors de question qu'on se dise au-revoir alors qu'on vient de se retrouver. Je ne mourrais pas. Je te préviens Dean, tu m'as sur le dos pour un bon moment, tu m'as promis mariage et voyage de noces, va falloir assurer derrière. " claqua-t-elle d'une voix où l'on sentait sa détermination et une petite pointe de peur malgré tout. Elle était forte. On n'était pas dans un film. Elle n'était pas la jolie fille qui mourait au début du film. De toute façon, elle n'était pas blonde. Ni bimbo. C'était toujours ce type de filles qui clamsait au départ. Pas elle. " Je viens de gagner un niveau en étripage de monstre, j'espère avoir une belle récompense. "
Elle s'humecta les lèvres alors qu'elle arborait une moue boudeuse sur son visage. Elle n'abandonnerait pas Dean. Il allait voir à quel point il pouvait compter sur elle et avoir foi en elle... en eux ...
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Dean Winchester
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Sujet: Re: This is it. The Apocalypse. Lun 29 Avr - 22:03
Dean savait reconnaître dans la voix de Zeke les moindres petites intonations, il savait ce que voulait dire chaque hésitation. Il savait que si elle prenait son souffle avant de parler, une longue et interminable inspiration, ce qu’elle s’apprêtait alors à dire était personnel, privé, cher à son cœur. Il savait même avant qu’elle n’ouvre la bouche si elle allait le taquiner ou pas parce que ses yeux pétillaient d’un coup, annonciateur de la blague qu’elle était sur le point de dire. C’était instinctif pour lui, si bien qu’il ne prenait même pas le temps de s’en émerveiller de cette facilité à la lire et à la comprendre comme si elle pensait avec son cerveau à lui et qu’il ressentait avec son cœur à elle. C’est donc son intonation plus que les mots qu’elle prononça qui lui mirent la puce à l’oreille. La situation était pourtant bien simple. Des deux, il n’y en avait qu’un seul qui avait du tué son tout premier humain, qu’un seul qui avait vu sa ville partir en fumée et qu’un seul, encore une fois, qui abandonnait toute sa vie. Si on suivait le raisonnement, il n’y avait donc qu’une seule personne qui avait besoin d’être rassurée. Et ce n’était certainement pas lui.
Il se contenta d’un hochement de tête en gardant les yeux rivés sur la route et d’un geste habitué et rapide, il alluma l’autoradio et sa cassette préférée de Metallica résonna bientôt en sourdine dans l’habitacle. Il lui jeta un regard, puis un autre et très vite .. un nouveau. Elle était adorable, emmitouflée dans sa veste trois fois trop grande pour elle, blottie contre la banquette comme si c’était la voiture la plus confortable qui soit, le buste droit comme un « i » et le menton levé, prête à braver n’importe quel danger et ce malgré les yeux qu’elle avait encore rougis … Il poussa un léger soupir, presque imperceptible et laissa le sourire qu’il avait senti venir étirer ses joues.
« Ne t’inquiète pas, tu l’auras ta récompense, ma jolie, tu l’as largement méritée ! Qu’est-ce qui te ferait plaisir ? »
Il tourna la tête vers elle, tout sourire et son regard ripa sur le pansement du front de la jeune femme. Malgré lui il repensa à la blessure de son bras, au couteau qu’il avait vu briller par terre dans la librairie.
« Tu ne te sens pas bizarre ? Pas fiévreuse … ? » Il leva les yeux au ciel. « C’est ridicule, il n’y a pas de symptômes, ça se déclenche d’un coup … » rajouta t-il plus pour lui-même que pour Zeke.
Il lâcha le volant d’une main et partit à la recherche de celle de Zeke qu’il serra fort entre ses doigts.
« Sur mon dos toute ma vie, hein ? » Il sourit. « J’en aurais presque hâte ... »
Quelque chose avait définitivement changé. Elle avait ramené sur le tapis leur mariage et il y avait sérieusement songé tout en en étant parfaitement conscient. Ca l’avait fait sourire, oui, mais parce que mettre les pieds dans une église lui semblait désormais carrément loufoque comme l’idée de prêter serment devant un Dieu qui ne l’écouterait sûrement pas. Il repensa au baiser qu’il avait posé sur ses lèvres à la hâte, soulagé de la voir en vie, complètement submergé par les émotions et s’interrogea pour la première sur le pourquoi du comment. Tout ce qu’il savait vraiment, en fait, c’était qu’il mourrait d’envie de recommencer …
« Tout va bien se passer … »
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Zeke Park
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Sujet: Re: This is it. The Apocalypse. Lun 29 Avr - 22:24
oir qu'il pouvait lui sourire encore, c'était tout ce qui comptait pour Ezekiel. En le rassurant, elle se rassurait également. Mais elle n'avait pas menti une seule fois. Elle ne lui mentait jamais, elle en était bien incapable. Toutes ses paroles, elle les pensait. Comme tout ce qu'elle lui disait, elle les pensait sincèrement. Elle ne voulait pas mourir, elle ne comptait pas mourir et il n'était pas prêt de se débarrasser d'elle. Elle l'aimait trop. Elle l'aimait tellement que c'en était presque indécent. Elle n'avait jamais aimé qui que ce soit si fort. C'était assez aberrant parce que quand elle prenait le temps de réfléchir à ce qu'elle ressentait pour Dean, elle arrivait à la conclusion que c'était même plus fort qu'un simple amour aussi grand pouvait-il être. Elle avait déjà été amoureuse et ça n'avait absolument rien à voir avec la force de ce qu'elle ressentait pour lui, jour après jour, gagnant toujours un peu plus de terrain dans son coeur et dans son esprit.
Elle se contenta de hausser des épaules quand il chercha à savoir ce qui lui ferait plaisir. Là, tout de suite, elle avait tout ce dont elle avait besoin. Elle l'avait lui. Il lui suffisait. Elle n'avait pas besoin d'avoir autre chose. Peut-être qu'il la serre dans ses bras, qu'elle puisse sentir sa chaleur, qu'elle puisse se réchauffer, qu'elle puisse se sentir bien. Il suffisait d'un simple contact avec lui pour que l'angoisse disparaisse. Elle avait besoin de le toucher, et, comme s'il avait saisi, comme s'il savait ce qu'elle ressentait, comme s'il ressentait le même besoin, sa main chercha la sienne à tâtons et elle s'en saisit aussitôt, la pressant. Elle était fiévreuse mais c'était sans doute à cause du choc, du fait d'être restée assise pendant quelques heures sur le carrelage froid de sa salle de bains, l'angoisse, le ventre vide, tout ça jouait sans doute beaucoup sur son état actuel. Mais là, cette main dans la sienne, c'était tout ce qui comptait. Cette histoire de mariage, d'union, de s'appartenir, ça devenait vraiment sérieux et elle n'en avait même pas peur. Après ce qui était arrivé, elle n'arrivait même plus à ressentir la moindre culpabilité pour Neela.
Elle avait compris que tout pouvait s'arrêter. Qu'elle pouvait mourir, qu'il pouvait mourir.
Lâchant sa main, elle glissa sur la banquette pour venir se blottir contre lui, ayant besoin de le sentir, ayant besoin de lui montrer qu'elle était en vie et qu'elle allait relativement bien. Il n'avait besoin que d'une main pour conduire de toute façon.
" Je t'aime... " murmura-t-elle contre lui. Ce n'était pas une sorte d'adieu débile, c'était ce qu'elle ressentait et ce qu'elle avait besoin de lui dire maintenant. Jusqu'à présent, elle lui avait dit par sms parce qu'il était plus facile de l'écrire que de le dire, mais là, pour la première fois, elle avait envie de le lui dire de vive voix. Elle avait foi en lui. Ils se reposeraient ensemble dans un motel qu'il choisirait et ça irait. Tant qu'elle restait auprès de lui, ça irait.
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Dean Winchester
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Sujet: Re: This is it. The Apocalypse. Lun 29 Avr - 23:31
l sentit le corps de Zeke glisser sur la banquette pour se rapprocher du sien et avant même qu’ils n’entrent en contact, il avait déjà levé son bras, prêt à le refermer sur elle. Il glissa ses doigts dans le col de la veste et les arrêta sur le haut de l’épaule de la jeune femme. Elle était gelée, sûrement le contre coup de ce qu’elle avait subi, aussi écarta t-il le plus possible ses doigts qu’il sentait brûlants directement sur la peau de la jeune femme, sous le manteau et son haut. Loin de l’angoisse de Columbus et de sa propre peur panique de la retrouver morte, il commençait à croire qu’il n’y avait que très peu de risques qu’elle ait été infectée. Ca ne ressemblait pas du tout à la façon d’agir des Croatoans. Si Zeke n’avait pas tiré, l’homme se serait sûrement lui-même coupé à un endroit pour que leurs deux sang rentrent en contact, mais infecter directement le couteau pour après touché n’importe quel humain semblait … un peu loin de la jugeote des Croats. Ils avaient probablement échappé au pire et il s’en était fallu de peu, si bien qu’il en faudrait du temps pour que Dean accepte de laisser Zeke seule de nouveau.
La petite voix douce et mélodieuse de la jeune femme parvint de nouveau à ses oreilles et ces deux mots qu’elle venait de murmurer sans l’ombre d’une hésitation l’éprouva du plus profond de son être. C’était comme la dernière pièce d’un puzzle qui retrouvait enfin sa place et c’était encore plus doux que le ronronnement de l’Impala à l’arrêt. Il dégagea son bras et le reposa sur le volant.
La route était totalement déserte à part eux alors quand il freina brusquement, ils ne frôlèrent aucun accident. Pas plus quand il se gara sur le bas-côté, toujours aussi brusquement, comme dans l’urgence. Maintenant à l’arrêt, il écouta silencieusement le moteur de sa voiture, appréciant les vibrations qui se répandaient dans les sièges en cuir. C’était une des choses qu’il préférait au monde, l’entendre ronronner de la sorte, dans l’attente de l’accélération, prête à rugir et à bondir. Et pourtant, après ce qu’il venait d’entendre, ce n’était plus aussi bon, aussi jouissif. C’était presque banal.
Il resta figé sur son siège, le regard fixé devant lui de longs instants. Enfin, c’est ce qu’il lui sembla. Il pensa à Shea, la petite fille qu’il n’avait jamais voulu avoir et que pourtant, il avait désormais et qu’il aimait de tout son cœur, pour qui il voulait un monde meilleur. A Neela qu’il avait aimé le temps d’une nuit il y avait de si longues années désormais … Puis vint le tour de Sam et de son erreur monumentale avec Ruby … et il décida qu’il n’avait pas à se sentir coupable. Pas tout de suite. Après tout, ils avaient échappé à la mort. Il aurait pu la perdre. Il avait juste à se sentir en vie et à apprécier le fait qu’elle soit là, à ses côtés. Le fait qu’elle ait rendu le ronronnement de son Impala presque banal.
Sans prévenir, il se tourna rapidement vers elle et attrapa son visage dans ses mains. C’était tout ce qu’il avait vraiment envie de faire après tout, et les conséquences, il les affronterait plus tard. Pour le moment, il n’arrivait pas à penser à autre chose que le baiser qu’il avait donné à Zeke dans la salle de bains, ce baiser raté et sans fin. Sans s’en rendre vraiment compte, il détestait l’idée que ce soit le premier baiser qu’ils aient tous les deux partagé et tout aussi sûrement l’idée que ça puisse être le dernier également. Aussi, cette fois-ci, il la rapprocha de lui avec douceur et effaça la trace de ce pseudo baiser d’un premier contact entre leurs lèvres, tendre et léger. Très vite, cependant, la passion reprit le dessus et avec le besoin. Ses mains se glissèrent sous le manteau et ses bras se refermèrent sur le corps qu’il connaissait si bien et qu’il mourrait d’envie de presser plus encore contre son torse. Embrasser Zeke, c’était comme se laisser tomber dans un trou sans fond. Il n’arrête pas de se dire que ça ne pouvait pas être plus intense, et puis il continuait de tomber et ça allait de plus en plus vite, toujours. Il s’attendait à la chute, au choc, mais il ne venait jamais, alors il continuait de sombrer. Ses doigts se glissèrent dans les longs cheveux. Et il sombra encore plus. Il agrippa sa nuque, suivit le tracé de sa colonne vertébrale et tomba toujours plus vite.
Alors qu’il commençait à réaliser que ce gouffre-là n’avait probablement pas de fond, il finit par écarter ses lèvres pour reprendre son souffle, son front appuyé contre celui de Zeke. Dans son esprit embrumé, une seule question tournait en boucle : s’il recommençait à l’embrasser maintenant, la chute reprendrait-elle du début ou se retrouverait-il au même endroit pour sombrer encore plus bas ?
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Zeke Park
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Sujet: Re: This is it. The Apocalypse. Mar 30 Avr - 0:20
es premières secondes, elle crut qu'elle avait prononcé des mots qu'elle n'aurait jamais dû dire. Mais elle chassa bien vite cette idée de son esprit. Avec Dean, elle pouvait tout dire. Absolument tout. Elle le savait parfaitement. Ses mots, il ne les avait pas mal pris. Venant d'elle, il savait très certainement qu'elle les pensait au plus profond d'elle-même et qu'il n'avait pas à s'en méfier. Elle était toujours directe et franche. Elle ne les lui disait pas non plus parce qu'elle craignait mourir et ne plus en avoir la possibilité mais parce qu'elle sentait que c'était le moment, qu'elle devait le lui dire maintenant. Elle en avait besoin. Elle ne s'attendait juste pas à une telle réaction.
La fièvre aidant, elle avait la sensation de fonctionner au ralenti et il lui fallut quelques secondes pour percuter que Dean avait retiré son bras d'autour d'elle. Un peu déstabilisé par le soudain changement d'attitude, elle se redressa sans le quitter des yeux, se demandant ce qui était en train de se passer dans sa tête. Elle ne voulait pas l'inquiéter ou le faire paniquer. Ou peut-être venait-il de se prendre ses sentiments en pleine figure, telle une bonne claque violente à laquelle on ne s'attend pas. Ne se mettant par martel en tête pour rien, Ezekiel s'appuya d'une main contre le tableau de bord quand il freina soudainement pour se ranger sur le bas-côté. Il ne la regardait pas, pas même un petit regard et là, pour le coup, elle s'en inquiéta.
" Dean ?... est-ce que... est-ce que ça va ? " tenta-t-elle, les sourcils froncés par l'inquiétude. Quelque chose clochait. Elle leva une main pour la poser sur son bras mais au même moment, il pivota vivement vers elle, si bien qu'elle en sursauta. Un peu inquiète, elle se laissa faire quand il se saisit de son visage et elle sentit la chaleur de ses mains se répandre dans tout son être, réchauffant son corps glacé par la fièvre, accélérant son pouls. Ses yeux chocolats rencontrèrent ceux de Dean et l'inquiétude disparut totalement tandis que son regard se perdait sur les lèvres du chasseur qui étaient si proches.
Le premier contact la laissa fébrile. Ses mains se crispèrent sur la veste de Dean qu'elle tenait entre ses doigts. Son souffle s'était accéléré et elle se demanda l'espace d'un court instant si ce bref et tendre baiser avait réellement eu lieu. Il avait été trop court. Elle avait besoin de plus. Elle en voulait davantage. Elle en réclamait davantage. Son âme s'accrochait à celle de Dean pour ne pas en être séparée et pour toute réponse, elle reçut un nouveau baiser plus passionné, le genre de baiser qui ne laisse aucun doute sur la teneur des sentiments que l'on pouvait ressentir. Un long frisson parcourut sa colonne vertébrale quand elle y sentit ses doigts. Elle se rapprocha de lui, ses mains se perdirent dans ses cheveux courts, répondant à son baiser avec le même besoin que lui.
Le reste n'existait plus. Il n'y avait plus aucune culpabilité dans le coeur d'Ezekiel, juste une évidence. Ils avaient détruit ce mur qui s'était dressé entre eux, qui les poussait à rester séparés alors qu'ils crevaient à petits feux de ne pouvoir aller au bout de leurs sentiments. En l'embrassant avec autant de passion et de besoin, elle avait l'impression de pouvoir respirer à nouveau, de sentir son coeur battre à nouveau. Elle revivait. Elle vivait. Son corps était parcouru de décharges électriques qui explosaient dans son ventre et pour rien au monde elle ne reviendrait en arrière, elle ne changerait quoique ce soit au passé.
Le souffle court, elle reprenait doucement conscience. Elle avala leur salive et ferma les yeux en sentant son front s'appuyer contre le sien, son souffle contre ses lèvres. Ses doigts étaient toujours crispés dans les cheveux de Dean et elle sentait les siens dans ses longs cheveux bruns. Son coeur battait à tout rompre et alors qu'elle aurait dû craindre pour la suite, se poser des questions, elle se sentait étrangement apaisée et à sa place. C'était là qu'elle devait se trouver et nulle part ailleurs.
Retirant ses doigts des cheveux du chasseur, elle se débarrassa de la veste qu'elle portait. Tout son corps bouillonnait, elle avait chaud et cette veste l'empêchait de le sentir davantage contre elle. Elle lui jeta un regard, sa main vint caresser sa joue et sans se poser plus de questions, ce fut elle qui vint au contact, l'embrassant à nouveau, découvrant une nouvelle fois ses lèvres dans un baiser où il pourrait ressentir le même besoin et la même passion que dans le précédent. Il était hors de question qu'elle abandonne cette fois, qu'elle renonce. Jamais elle ne pourrait renoncer à lui. Jamais. Pour personne.
Elle l'avait dans la peau et jamais rien ni personne ne changerait cela.
A bout de souffle, un peu plus fiévreuse que précédemment, elle mit fin à ce nouveau baiser, le souffle court et rapide, les lèvres humides et rougies de leur baiser. Ce n'était pas assez. Elle voulait se fondre en lui, disparaître dans ses bras, oublier le reste. Elle rouvrit les yeux et croisa le regard vert de Dean, incapable de dire quoique ce soit. Plus rien ne serait pareil. Le monde, leurs vies. Leur relation. La boule douloureuse venait d'exploser pour laisser place à ce qu'ils désiraient réellement depuis le début. Elle esquissa un léger sourire en songeant qu'elle aurait dû lui dire qu'elle l'aimait bien plus tôt si c'était pour recevoir pareille réponse !
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Dean Winchester
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Sujet: Re: This is it. The Apocalypse. Mar 30 Avr - 13:40
ean croisa le regard enflammé de Zeke et il devina sans grande peine qu’il avait le même. Le volant de l’Impala le gênant, il s’était glissé sur la banquette et s’évertuait à se presser le plus possible contre le corps de la jeune femme. Il avait l’impression que chaque parcelle de sa peau qui n’était pas en contact avec celle de Zeke le brûlait avec violence mais quand il parvenait à la sentir enfin contre lui, c’était encore plus enflammé. Le besoin qu’il avait réfrénait depuis qu’il la connaissait explosait par intermittence dans tout son corps. Elle écarta sa veste, l’enlaça de nouveau et cette fois, elle fut celle qui scella leurs lèvres.
Ils s’étaient toujours dit beaucoup de choses, des choses dont il n’arrivait à parler à personne d’autre. Mais parler à Zeke c’était libérateur et … facile. Parfois ils se disaient encore plus sans prononcer le moindre mot, juste en se regardant. Elle lui parlait en bougeant son corps, en souriant, et il répondait de la même façon. Maintenant qu’elle était celle qui l’embrassait, il se rendait compte de tout ce qu’il lui avait dit à travers son propre baiser l’instant d’avant … parce qu’elle y répondait. Ils avaient abattu les barrières et il découvrait chaque geste qu’il avait rêvé de faire sans jamais pouvoir. Si ses lèvres avaient longuement brûlées de se poser sur la peau du cou de Zeke, juste sous l’oreille, maintenant, elles le pouvaient. Il pouvait aussi s’assurer qu’elle était bien réelle en glissant ses mains sous son haut pour sentir son corps battre contre ses paumes. Il pouvait même prétendre, si ça lui chantait, avoir oublié les formes et les tracés de sa silhouette délicate pour les explorer encore et encore, jusqu’à pouvoir les dessiner, les yeux clos, sur la toile de ses paupières brûlantes. Il noyait ses doigts dans ses cheveux tout en crevant d’envie de se noyer en elle. Oui, ils s’étaient toujours dit beaucoup de choses mais ce qu’ils échangeaient maintenant, jamais personne ne pourrait en parler à leur place, ni même le comprendre. Ça avait un délicat arrière-goût de vanille mélangée à l’odeur presque imperceptible du cuir des sièges de l’Impala.
Quand Zeke s’écarta et qu’il rouvrit de nouveau les yeux, il fut sincèrement surpris de voir que la nuit était en train de tomber. Il l’avait oublié. Le rideau de feu qu’avaient été ses paupières l’avait presque ébloui, si bien qu’il s’était attendu à ce que le soleil soit haut dans le ciel, braqué sur eux.
Leurs regards s’accrochèrent et toutes les sensations que Dean venait de vivre recommencèrent à s’agiter à l’intérieur de lui. Il ne voulait pas que ça s’arrête, que le monde continue d’avancer. Ou alors qu’il le fasse sans eux. Il était bien, parfaitement bien et pour la première fois, c’était l’entière vérité. Il leva sa main et son doigt suivit la ligne de la mâchoire de la jeune femme. Il se pencha une nouvelle fois et embrassa doucement ses lèvres, parce qu’il en avait envie et qu’il en avait aussi le droit.
La seule chose qui aurait pu dire quelque chose de plus en cet instant qu’un nouveau baiser, c’était le sourire qui naquit peu à peu sur ses lèvres. D’abord léger, en coin et taquin, comme il en avait l’habitude, puis de plus en plus large, éclatant, pétillant. Soulagé et heureux. Il posa sa main sur la nuque de Zeke et se redressa pour l’embrasser sur le front, littéralement tout sourire. Elle était loin la fin de Columbus, du monde, de l’humanité, de son espoir et de sa foi. Il n’y avait que lui et ce corps qu’il serrait contre son torse comme si sa vie en dépendait, c’était désormais la seule chose qui comptait.
« Moi aussi. »
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Zeke Park
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Sujet: Re: This is it. The Apocalypse. Mar 30 Avr - 14:26
es yeux de Dean ne montraient plus aucune inquiétude, plus aucune trace de culpabilité. La petite lueur triste qu'elle y lisait tout le temps avait disparu. Accrochés l'un à l'autre, se tenant fermement pour ne pas laisser l'autre s'échapper, Ezekiel prenait conscience qu'ils survivraient à l'Apocalypse grâce à ce qu'ils étaient en train de ressentir. Il ne fallait pas oublier ce sentiment, il serait bien plus fort que l'espoir, que la foi ou que la pire des tortures. Il serait leur survie et leur passeport pour la vie. L'intensité de cet instant devait resté bien gravé en eux, ancré dans tout leur être pour s'y accrocher et s'y réfugier en cas de besoin. C'était leur force, c'était ce qui les relèverait. Elle en avait conscience alors qu'un sourire se dessinait sur les lèvres du chasseur. Un sourire d'abord timide, un peu taquin, avant d'être complet, lumineux et heureux. Elle lisait l'apaisement dans son regard, faisant écho à son propre sentiment. Elle se sentait bien. Elle se sentait si bien que le reste n'avait plus cours dans son esprit. Columbus, l'Apocalypse, Lucifer, les combats qu'elle aurait à mener. Il n'y avait plus rien de tout cela.
Son monde se résumait en cet instant à Dean Winchester. Il était son paradis, la lumière au bout des ténèbres. Ils étaient liés du fil rouge du Destin. Elle n'avait plus la douloureuse sensation d'être incomplète, d'être déchirée et perdue. Par ce baiser auquel elle avait répondu, ils avaient recollés les morceaux de leur âme pour enfin lui rendre son entièreté, sa puissance. Avec Sam, ils seraient invincibles. Ils devaient y croire. Ils devaient marcher sur le chemin qu'ils avaient décidé d'emprunter et non pas sur ceux que les Anges ou Lucifer avaient tracé pour eux. Ils prendraient l'autre route. Celle qui était sans doute remplie de dangers et de déviations, mais ce serait celle-ci qu'ils prendraient.
Rien à foutre de Lucifer. Rien à foutre du délire de Dieu.
Ezekiel n'avait jamais été croyante et l'arrivée de Castiel dans sa chambre en pleine nuit n'avait en rien changé ce qu'elle pensait de ce fameux Dieu et de tout le folklore qui allait avec. Elle avait foi en Dean. Depuis leur rencontre, elle n'avait foi qu'en lui et en eux.
Se pressant contre lui, l'enlaçant avec besoin, elle soupira contre lui, évacuant le dernier noeud de stresse qui la bloquait encore. La peur était partie pour laisser place à un sentiment de sécurité. Elle se sentait forte et elle ne craignait plus devoir se battre. Elle s'était enfin retrouvée. Elle l'avait trouvé. Ils s'étaient trouvés. Sa détermination était encore plus forte et elle ne renoncerait pas. Elle tenait entre ses bras ce qui était le plus précieux à ses yeux.
Même s'ils n'étaient sans doute que des pions, que tout était peut-être écrit depuis des millénaires, ça ne changerait pas ce qu'elle ressentait et ce qu'elle désirait.
Un sourire naquit sur les lèvres de la jeune femme. Oubliant la douleur de sa blessure au bras, oubliant les larmes et le chaos, elle parvenait à sourire. Grâce à lui.
" Je sais ... " murmura-t-elle, un brin taquin. Mais elle ne doutait pas un instant qu'il pouvait l'aimer. Il le lui avait dit lors de sa dernière visite. A peine parti, il lui avait envoyé un message pour le lui dire. Elle le savait. Dès qu'ils s'étaient rencontrés et qu'il lui avait présenté cette fausse carte du FBI qui l'avait fait légèrement sourire, ils avaient tout de suite su qu'ils s'aimaient.
Elle inspira à nouveau, respirant son odeur, le serrant un peu plus fort. Ils ne pouvaient pas rester ici, la nuit tombait. Ils devaient reprendre la route, elle le savait. Mais pour le moment, elle voulait encore en profiter. Qu'il ne soit plus inquiet, ses larmes étaient taries et sa force était là. Elle était une prodigue, choisie par l'ange Castiel. Elle ne le laisserait pas tomber. Et quand elle se redressa pour le regarder à nouveau dans les yeux, c'était ce que Dean pouvait lire dans son regard. Elle serait là. Elle n'abandonnerait pas quitte à aller le chercher en Enfer, elle n'abandonnerait pas.
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Dean Winchester
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Sujet: Re: This is it. The Apocalypse. Mer 1 Mai - 1:31
l était tellement bien que c’en était presque indécent. C’était tellement violent et profond qu’il n’y croyait qu’à moitié. Il devait bien y avoir un piège quelque part, est-on vraiment autorisé à se sentir aussi heureux sans contrepartie ? Et si c’était le seul endroit du monde où il pouvait être aussi soulagé ? Si, une fois l’Impala bougée de quelques centimètres, tout changeait ? C’était ridicule, il s’en rendait parfaitement compte mais il ne pouvait s’empêcher de craindre que tout soit renversé d’une seconde à l’autre. Que ce soit par le simple retour de l’Impala sur la route ou par l’apparition soudaine d’un démon. Il frémit.
Comme si elle avait deviné ses pensées, elle se redressa doucement, autant que lui permettait l’habitacle de la vieille voiture et riva son regard dans le sien avec une telle intensité que s’il avait été ce genre de personne là, Dean aurait parfaitement bien pu en rougir. Il décrypta sans grande peine la promesse à peine dissimulée dans les méandres chocolat des iris de Zeke et il y vit une telle force que ça l’effraya un peu. Elle paraissait prête à tout pour lui, capable de braver le moindre des dangers … et elle avait raison. Ce n’était pas une banale comédie romantique qu’ils étaient en train d’expérimenter, c’était un foutu film d’horreur. Si elle se préparait à affronter jusqu’au feu des Enfers, c’est tout simplement parce que ça risquait tout bonnement d’arriver. C’était la raison précise pour laquelle il avait l’impression de s’attirer les foudres du Destin en se sentant si heureux. Après un tel pic ne pouvait suivre qu’un profond gouffre, et il le savait très bien.
Il repoussa doucement une des longues mèches de Zeke, qu’il avait un peu emmêlée avec sa ferveur, derrière son oreille, sans lâcher son regard une seule seconde. Elle devait savoir qu’elle n’était pas seule tout comme il savait qu’il ne l’était pas non plus. Si elle était capable d’aller braver Lucifer en personne pour son bien à lui, il était prêt à devenir le parfait costume trois pièces pour le bal de Saint Michel, juste pour s’assurer qu’elle, elle irait bien.
« On devrait se remettre en route … Je vais te trouver un Motel tranquille et tu pourras récupérer. On avisera pour la suite après. »
Lawrence le tentait de moins en moins. Il avait un sale pressentiment. Peut-être que c’était là seulement les réminiscences de ses cauchemars passés mais laisser Zeke dans cette ville … C’était pire que de se sentir heureux, c’était … c’était l’offrir sur un bûcher à qui voudrait bien l’éliminer devant ses yeux. La tentation de prendre la route et de ne jamais se retourner était plus forte que jamais et probablement qu’il l’aurait déjà proposé s’il n’avait pas le reste de sa famille. Sam, Cas, Bobby, Jo, Ellen, Shea …
Il poussa un long soupir et esquissa un sourire plein de regret avant de cacher son visage dans le creux du cou de Zeke. Il avait l’impression d’être en sécurité, plus que nulle part ailleurs, dans son cocon de chaleur et de parfum à la vanille. Il avait trop de choses à dire mais pas assez de mots pour les exprimer alors il préféra se taire et garder les doigts de Zeke étroitement liés aux siens.
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Sujet: Re: This is it. The Apocalypse. Mer 1 Mai - 13:32
evenir le costume de Michel ne faisait pas parti des impératifs de Zeke et ne devrait pas en devenir un pour Dean. Il était hors de question d'accéder à la requête des anges et de suivre le chemin que tout le monde leur imposait. Et pourquoi donc Sam devrait-il être le véhicule de Lucifer ? Et pourquoi Dean devrait prendre Michel en taxi ? Et pourquoi devrait-elle rejoindre les prodigues pour apprendre à se servir de ses capacités ?Elle avait la folle envie de foutre un bon coup de pied là-dedans et de leur dire à tous d'aller se faire mettre. Bon, elle ne le dirait pas de cette façon-là, elle était quand même une princesse mais elle le pensait très très fort. Et elle ne laisserait pas qui que ce soit la forcer à quoi que ce soit. Elle était encore libre de ses choix et elle, elle ne comptait pas vaciller et tenter de croire que le Destin ne se déjouait pas. Elle avait encore suffisamment foi en elle et en Dean pour y croire.
Personne ne viendrait détruire ce qui était en train de se créer à l'intérieur de cette voiture. Elle était encore fébrile de leurs baisers, elle avait encore la peau brûlante d'avoir senti ses doigts sur elle et elle mentirait si elle disait qu'elle n'en voulait pas davantage, qu'elle voulait tout oublier dans ses bras l'espace de quelques heures et de lui appartenir complètement. Mais ce n'était pas le moment. Sans doute. Ce n'était pas l'endroit non plus. Très certainement. Elle profitait de pouvoir être dans ses bras, de croiser son regard, de lui assurer silencieusement que tout irait bien. Elle allait devenir suffisamment forte pour qu'il puisse compter sur elle, pour qu'il puisse la considérer comme une alliée de taille plutôt que comme une proie potentielle. Elle ne serait pas une victime. Pas dans cette histoire en tout cas.
L'option du motel lui convenait parfaitement. Ils allaient pouvoir prendre un peu de recul, se calmer et réfléchir à tête reposée avant de fuir dans n'importe quelle direction. Elle devait soigner sa blessure, se doucher aussi et se détendre un peu. Tant qu'il restait avec elle, ça lui convenait.
Elle vit son visage s'assombrir et ses yeux retrouver leur lueur inquiète. Elle fronça les sourcils, inquiète et désolée alors qu'il la serrait à nouveau contre lui, perdant son visage dans son cou. Elle le serra fort contre lui, les doigts de sa main libre caressant sa nuque tandis que les autres pressaient ceux de Dean.
" Tout ira bien ... " lui murmura-t-elle avec assurance, parce qu'elle gardait cette foi folle en eux. " Nous devrions repartir... et trouver ce motel... et là-bas, tu pourras me serrer aussi longtemps que tu voudras contre toi. "
Et plus si affinités. Elle s'éloigna légèrement ayant un peu de mal à se détacher de lui malgré tout. Elle appuya son front contre le sien, comme si elle tentait de se convaincre qu'il fallait réellement qu'ils partent d'ici, qu'il reprenne le volant. Tout irait bien.
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Sujet: Re: This is it. The Apocalypse. Mer 1 Mai - 22:30
l fallut encore quelques instants à Dean pour qu’il puisse se redresser et afficher un nouveau petit sourire. Il détestait ces moments de faiblesse mais il savait qu’il n’y avait pas de meilleur endroit pour les avoir que dans les bras de Zeke. Tout comme il n’avait pas du tout jugé le contrecoup du choc qu’elle avait subi un peu plus tôt, il savait qu’elle ne jugerait pas ses peurs. C’était intuitif. Il n’y avait aucune crainte à avoir du côté de Zeke, elle serait toujours là pour lui, elle comprendrait toujours tout, elle l’aiderait toujours. Parce qu’elle n’avait pas le choix, pas plus que lui d’ailleurs. C’était presque rageant de penser ça, d’être tellement persuadé qu’elle était sa moitié, destinée à se trouver sur son chemin depuis sa naissance alors qu’il était actuellement en pleine guerre contre la notion même de Destin. Zeke rendait les choses plus douces. Même la pire amertume qu’il pouvait avoir tenait plus de la mélancolie quand elle était là.
Il finit donc par se redresser et par hocher doucement la tête. Une main sur le volant, l’autre incapable de lâcher celle de Zeke, il lui adressa un petit sourire.
« Je ne sais pas si tout ira bien, comme tu le dis. Mais certaines choses iront comme sur des roulettes, ça … c’est évident. »
Evident. L’adjectif parfait.
Il dût lâcher la main de Zeke pour faire repartir l’Impala sur la route et rien ne changea. Oui, il eut une pensée coupable pour Neela, oui, il s’imagina devoir faire face un jour à la mort de Zeke, mais à dire vrai, c’était plus lointain qu’autre chose. L’odeur de vanille mêlée au cuir était toujours omniprésente et Zeke n’était pas retournée de son côté. A chaque soubresaut de la voiture, son corps était encore plus conscient de celui de la jeune femme pressé contre lui. Il ne saurait dire combien de temps il roula encore pour trouver la première façade lumineuse d’un motel : ça aurait pu durer cinq minutes comme trois heures, il aurait accepté n’importe quel chiffre. Ce ne serait jamais assez de temps et à la fois, toujours trop. C’était de l’excès et du pas assez, mais dans un mélange tellement bien équilibré qu’il ne ressentait aucune frustration, juste de la plénitude. Il n’avait même plus l’impression de vivre dans le bon monde. Il était complètement déraciné, perdu et en même retrouvé.
C’était simplement évident.
Il se gara sur le petit parking presque vide, coupa le contact et se pencha pour regarder l’enseigne lumineuse du motel avant de se retourner vers Zeke.
« Qu’est-ce que tu en penses ? Je doute qu’on trouve mieux. » Il lui sourit. « Un jour, qui sait, on se paiera une chambre dans un trois étoiles. »
Après tout, il pouvait commencer à croire aux « un jour » et aux « et si on planifiait ... », non ? Elle avait dit que tout irait bien, et la croire était tellement évident.