« Joanna & Anya »

Une journée comme les autres se profilaient pour la belle sirène du nom d’Anya. En effet, elle n’avait pas une vie difficile depuis qu’elle avait réussi à se libérer de ses obligations en tant que sirène. Une vie qu’elle appréciait de plus en plus et qu’elle n’échangerait contre rien au monde bien qu’au début, elle avait été apeurée de cette vie. Après tout, après avoir trahi ses frères et sœurs, elle avait fui et avait commencé une vie où elle devait se cacher pour ne pas qu’on la retrouve. Anya avait eu peur de la réaction des autres sirènes lorsque celles-ci la retrouveraient et pourtant, le châtiment n’avait pas été si terrible que cela. Finalement, elle n’avait été que banni d’Atlantide alors qu’elle pensait vivre dans un cachot. Bien sûr, ce fut une expérience difficile d’être poussée dans un monde terrestre où l’on n’avait jamais vécu et Anya ne savait pas si elle y arriverait. Finalement, en y repensant, deux ans après, il était clair que la soi-disant punition n’en était pas une puisque c’était une vraie libération qu’elle avait vécu. Et aujourd’hui, comme depuis près d’un an et demi, elle était heureuse de se lever le matin pour se préparer à une journée qui serait parfaite pour elle. Bien sûr, comme tous les humains, elle avait ses mauvais jours, notamment ceux où elle pensait à Nolan, l’homme qui lui avait fait battre le cœur. Celui pour qui elle avait tout quitté mais qui s’était révélé être marié. La pauvre jeune femme était tombée sous son charme dès qu’elle l’avait vu se battre pour prendre la défense des gens lors de cette prise d’otage. Il était celui qu’elle devait ramener sur Atlantide après l’attaque mais elle l’envoya à l’hôpital se faire guérir à la place de le ramener chez elle, sous l’océan….

Cette après-midi, comme la plupart de ses journées, elle la passerait à flâner. En effet, la jeune femme ne travaillait que le soir puisqu’elle était strip-teaseuse au Cabaret. Ce qui faisait qu’elle dormait toute sa matinée et pouvait pleinement profiter de son après-midi avant de se rendre au travail. Aujourd’hui, la brunette avait décidé d’aller au centre commercial, la fièvre acheteuse avait pris possession d’elle et Anya avait une folle envie de s’offrir de beaux sous-vêtements – elle avait repéré un beau gosse en ville ces jours-ci et elle comptait bien le charmer comme il se devait – mais également de nouvelles chaussures. A force de porter ses bottes fétiches, celles-ci avaient finies par s’user au bout d’à peine six mois. Il lui fallait absolument une nouvelle paire parce que, selon la belle brune, les bottes étaient une arme de séduction infaillible et c’était ce qu’elle préférait porter avec ses courtes robes. Anya prit les clefs de sa voiture pour se rendre au centre commercial. Lorsqu’elle l’atteignit, elle vit que celui-ci était bondé, comme la plupart du temps et chaque fois, elle se demandait d’où venaient tous ces gens. Après tout, Salem n’était pas une ville si grande que cela et même si tous les habitants avaient leur temps libre pendant la journée, il ne remplirait pas à ce point le centre commercial. A croire que le centre commercial de la ville était célèbre dans tout l’état du Massachusetts et qu’ils venaient de loin pour avoir la chance d’y aller. La brunette se rendit dans un magasin de fringue qu’elle appréciait particulièrement tout en rigolant de ce à quoi elle venait de penser…. Un magasin où ne se trouvaient qu’une cliente et quelques vendeurs, ce qui mit encore plus de bonne humeur la belle sirène. Elle n’aimait pas être serrée et être bousculée lorsqu’elle faisait ses emplettes.

Anya passait d’un rayon à un autre, les bras chargés de vêtements lorsque les événements se précipitèrent. Un type avec une cagoule noire sur la tête entra dans le magasin, il ferma la porte à clé. Il annonça la couleur : c’était un hold-up et il demanda de lever les mains en l’air. La brunette obtempéra mais ne savait comment réagir : elle n’avait pas peur, elle aurait dû mais elle savait qu’il lui suffisait de le toucher par un baiser pour qu’il tombe sous son charme et qu’il stoppe tout. Malheureusement, il lui fallait s’approcher de lui avec son arme, ça n’allait pas être facile. De plus, il faudrait aussi qu’elle fasse ça devant des humains, chose qu’elle refusait, notamment pour se protéger… Il fallait qu’elle puisse continuer à vivre parmi les humains sans se faire remarquer…. Puis, le type demanda à tous de se rendre au fond de la salle tout en les menaçant. Personne ne broncha mais bizarrement, les vendeuses étaient les plus stressées. Certainement qu’elles avaient plus à perdre que les deux clients du point de vue du fric. Après tout, leur magasin allait être braqué, toute leur recette partira en fumée alors que les deux clients n’auraient que quelques dollars en moins… Anya savait également qu’elle ne risquait pas grand-chose, il ne lui suffisait de pas grand-chose pour convaincre le type de ne rien faire. Malheureusement, elle ne pourrait le faire qu’en extrême urgence….

« Vous n’auriez pas une arme à feux par hasard ? »

Cette phrase fit sortir la belle sirène de ses songes…. L’autre cliente s’était retournée vers elle et Anya fit les yeux ronds. Venait-elle vraiment de lui dire cela ? Apparemment oui et après quelques secondes, la brunette daigna enfin lui répondre.

« Désolée mais je ne me promène pas avec une arme ! Par contre, peut-être qu’une des vendeuses à une arme cachée pour les hold-up de ce genre ! Ou une alarme pour appeler les flics en urgence ! »

La brunette avait vu cela dans quelques films mais évidemment, elle ne savait si cela était vrai. Elle n’était pas habituée au monde des humains, pas tout à fait en tout cas.

« Et vous là ! Arrêtez de parler ! On se la ferme et on attend sans broncher sinon… ! »

Menaça le voleur en pointant son arme vers la brunette et la blondinette.

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