Toute ma vie a été une longue suite d’événements qui se sont imbriqués d’une façon logique. D’ailleurs même mon destin était déjà tout tracé, je sais ce que je ferais plus tard. Et je dois dire que cette vie ne m’a jamais intéressée. J’aurais tout fait pour bouleverser cet équilibre si parfait. Bien sur, je l’ai fait et je le regrette maintenant. Mais avant de vous raconter la suite de mon histoire, laissez-moi me présenter dans les formes. Après tout, j’ai reçue une bonne éducation, bien malgré moi.

Je m’appelle Kristen, fille du roi et de la reine du peuple des sirènes. J’ai 24 ans, j’ai les cheveux bruns qui descendent en cascade derrière mon dos, j’ai les yeux verts, une peau blanche comme la neige, une taille de guêpe. Ma nageoire est d’une couleur bleue océan. Oui, vous l’aurez deviné, je suis une princesse et croyez-moi je déteste ça. J’aurais aimé être une sirène comme les autres, nagé avec les autres sans que, quand je passe devant un membre de mon peuple, ce dernier s’incline devant moi et m’appelle « Votre Altesse ». Je déteste ma condition de princesse, je préférais le donner à quelqu’un d’autre. Oui, mais voilà tout ne se passe jamais comme on le souhaite. On est ce qu’on est, on ne choisit pas sa famille et dans laquelle, on va naitre. Je dois faire avec. Puis, j’aime mes parents plus que tout au monde. Je donnerais ma vie pour elle. Ensuite n’allez pas croire que je déteste mon peuple, plus de là. Je l’aime beaucoup, je suis fière d’être leur princesse et je me battrais corps et âme pour les protéger.

J’ai un caractère bien à moi. Certains disent que mon regard pourrait tuer des gens, tellement mes yeux sont profonds. Mon père dit que j’ai un regard de louve, prête à attaquer quiconque me fait chier. Après tout ce n’est pas faux. Je n’aime pas qu’on vienne me faire chier. J’aime ma tranquillité, nagé à travers les courants marins. Je trouve ça fantastique. Je suis loyale et fidèle en amitié comme en amour, même si je n’ai personne dans ma vie. Je ne suis pas quelqu’un de méchante, ni de froide, mais si on embête quelqu’un qui m’est cher, je serais capable de tuer la personne responsable. Je déteste l’injustice, les hypocrites et les humains qui massacrent les animaux.
Mais ce que je déteste le plus, ce sont touts les « à côté ». Les obligations princières, les réunions du conseil, les fêtes mondaines, et surtout le fait que l’on m’appelle « Votre Altesse ». C’est vrai, à chaque fois, je pose une nageoire hors de ma chambre, je peux être que j’ai touts les serviteurs et touts les sujets du royaume qui se prosternent devant moi. Certains me demandent si j’ai passée une bonne journée, si je vais bien ou que je suis magnifique. Non, mais ils se foutent de ma gueule, c’est super hypocrite leur déclaration. Non, mais c’est vrai, je suis sur que si j’avais été une de ses banales sirènes. Ils n’en auraient rien à foutre de savoir comment je vais, si je suis belle. Personnellement, je ne me suis jamais trouvé belle. Je ressemble à toutes mes semblables. Mais c’est vrai que les humains nous trouvent tous magnifiques.

Ah les humains, vraiment des êtres étranges, je ne les comprendrais jamais. Ils sont facilement impressionnables et sont fascinés par tout ce qu’il voit. Sans parler qu’ils se font toujours la guerre pour rien. Certains des miens les trouvent intéressants et les étudient. Pour ma part, ils ne me faisaient pas vraiment d’effet. Mais ça c’était avant que je vienne vivre dans leur monde. Mais ceci est récent et je ne vous aie pas encore racontée les autres événements de ma vie.

En tant que princesse et future héritière du royaume, je devais apprendre des tas de choses : bien me conduire, savoir me battre et savoir écouter mon peuple. Cette dernière chose, je le faisais avec joie. Il est normal d’écouter les problèmes de ses sujets et de les régler. J’aimais bien faire ça. Par contre, bien me conduire en société, alors là merci mais non merci. C’était une vraie corvée pour moi. Je préfère et de loin nager dans l’océan avec les dauphins. Je sortais discrètement hors de chez moi, et m’enfuyais loin d’ici. Oui, sauf que mon père ne l’entendait pas de cette oreille. Il envoyait souvent sa garde personnelle venir me chercher. Bien sur, je n’avais pas d’autre choix que de les suivre, vu qu’à chaque fois je ne pouvais pas m’enfuir, et qu’ils me menaçaient avec leur trident. Et à chaque fois, je me faisais réprimander par mon père. Je me souviens qu’une fois :

- Kristen, non mais tu te rends compte de ce qui aurait pu arriver ? Hurla mon père, après que sa garde m’ait amené devant lui, alors que je me suis un peu trop aventurer hors des frontières du royaume.

- Je suis désolée, papa. Je ne voulais pas…..

- Oh si, tu voulais. Je te signale que tu devais te présenter à une soirée que nous organisons. Il était important que tu y sois, mais toi bien sur, tu en a fait qu’à ta tête. Tu te comportes encore comme une enfant.

- Je ne suis plus une enfant, j’ai 24 ans !!!!!

- Alors comporte-toi en adulte.

- C’est ce que je fais, mais j’aime avoir un peu de temps libre. Avec toutes les règles que tu me donnes, je n’ai plus de temps à moi.

- Je le sais bien, mais ton rôle est de devenir reine.

- Je sais, mais je ne lui suis pas encore. vous êtes encore là.

- Bien sur, ma chérie et nous n’avons pas l’impression de te quitter, dit ma mère en posant un bras sur l’épaule de mon père pour le calmer.

- Je vous demande pardon, dis-je en baisant la tête.

- …. Non c’est moi. Je veux juste te protéger, dit mon père en me prenant dans ses bras.

- Je sais.

Oui en effet, ils voulaient me protéger, car nous les sirènes, on a plein d’ennemis. Et surtout la famille royale, en gros ma famille. Je sais que notre famille fait des jaloux et certains veulent renverser mon père ou le forcer à abdiquer. Alors bien sur, je devenais le point faible de mon père, vu que je suis sa petite fille chérie. Ses ennemis n’ont plus qu’à m’enlever pour faire de mon père ce qu’ils veulent. Forcément, à partir de là, mon père est devenu super protecteur envers moi et n’accepte pas que je sorte sans être accompagné.

Les démons, les sorciers et les chasseurs sont aussi nos ennemis les plus farouches. Depuis que le dieu des enfers, Lucifer a été libérer et que ses serviteurs cherchent des alliés. Les démons viennent nous voir. Sur Terre, les sirènes n’ont pas une bonne réputation et tous prouvent qu’on est du côté du Mal. Bien sur, c’est vrai que certains d’autres nous, mais pas pour les autres. Et certainement pas pour moi. Je dois dire que l’avènement de Lucifer a crée un tumulte chez mon peuple. Tous se sont affolés et tous ont demandés conseil à mon père. Ce dernier a dit qu’il était hors de question qu’on s’allie aux démons, que nous allions défendre le Bien et cette Terre. Les démons ont été furieux et ont jurés qu’on le paierait tous.

Ce que je ne savais pas à ce moment là, un démon du nom d’Ezékiel a posé les yeux sur moi et a décrété que je lui appartiens. Non mais, il se prend pour qui, jamais, je ne tomberais amoureuse d’un démon. Oui, mais lui, n’allez pas me laisser vivre ma vie comme je le voulais. Un jour, alors que je nageais un peu trop près de la Terre, je l’avoue. Ezékiel et un de ses amis sorciers m’ont tendus un piège. J’ai essayée de me défendre car j’ai oubliée de vous le dire, je sais très bien me battre. J’étais une des meilleures sirènes au combat sans vouloir me vanter. Je possède un trident que je peux faire apparaitre par magie. En plus de mon art du combat, je possède des dons de magie. Je peux comme presque toutes les sirènes, contrôler l’eau sous toutes ses formes. Je vous vois venir : non je ne sais pas chanter donc je n’envoute pas les humains, d’ailleurs peu de sirènes le font. Je peux devenir humaine quand j’arrive sur Terre, mais je dois faire attention à ce qu’une goutte d’eau ne tombe pas sur moi. Je peux aussi maitriser la météo : faire apparaitre une tornade, créer des bourrasques de vent… Voilà en somme mes pouvoirs, mais j’ai aussi un point faible et Ezékiel l’a utilisé contre moi : l’électricité. Il m’a envoyé une décharge électrique sur lui et je me suis évanouie.

Quand je me suis réveillée, j’étais dans une cage remplie d’eau. Ezékiel me retenait prisonnière, une barrière électrique m’empêchait de m’enfuir :

- Tu es magnifique, dit ce dernier.

- Qu’est ce que tu veux ?! Si c’est pour aider Lucifer, sache que mon peuple ne vous aidera jamais !!!

- Je le sais bien, mais ce n’est pas pour ça que je t’aie enlevé. Je veux que tu sois mienne.

- Jamais !!!
- Bien sur que si, de toute façon tu n’as pas le choix. Si tu refuses, je me ferais dans l’obligation de massacrer ta famille et ton peuple.

- Non, ne fais pas. Je t’en prie.

- Alors accepte de devenir ma créature.

Ainsi, n’ayant pas le choix, je suis devenue l’esclave de ce démon et de son acolyte sorcier. Ce dernier s’appelle John Mayers. J’ai fait des choses que je regrette beaucoup, j’ai du mal à des personnes de bien. Certes, je n’ai tué personne, mais je ne voulais plus faire de mal aux gens. Enfin un ange est venu me chercher, enfin je dirais plutôt un sorcier, mais pour moi, c’est mon ange.

Un soir, alors qu’Ezékiel et John étaient partis, me laissant seule. Un sorcier du nom d’Eric est entré dans leur repaire et m’a vu dans ma cage. J’ai eu peur, pensant qu’il voulait me tuer, mais quand ses yeux ont croisés les miens, un sentiment inconnu pour moi a fait chavirer mon cœur :

- Je n’ai jamais vu de sirène de ma vie. Tu es très belle.

- Tu n’es pas le premier qui me le dit. Qui es-tu ?

- Je m’appelle Eric. Et toi ?

- Kristen. Ezékiel m’a enlevé et séparé des miens. Il m’a forcé à faire des choses, dis-je en pleurant.

- Ne pleure pas, je vais te sortir de là.

Eric m’a alors sauvé de ma prison de verre. Il m’a amené chez lui et depuis je vis avec lui. Ayant trop peur de retourner chez moi, pensant que ma famille me déteste. Eric sait tout de moi et m’a proposé de l’aider à tuer des démons. J’ai acceptée, voulant me venger de qu’Ezékiel et John m’ont fait. Eric et moi nous ne sortons pas ensemble, bien que j’aimerais beaucoup. Mais je sais qu’il ne m’aime pas comme moi je l’aime. Mais le plus important, c’est que je sois avec lui et qu’ensemble nous aidons le bien. Ainsi, je sens que je rachète mes fautes.