You asked me what I wanted :
I want you

-Une chambre pour deux ?

Perdue dans la contemplation d'une poignée de dépliants poussiéreux, Rosaleen hocha la tête d'un air distrait. La vieille femme du guichet ne rétorqua pas face au silence dérangeant de son hôte, se contentant d'insérer une des innombrables cartes bancaires de Jo' dans l'appareil. La rousse composa rapidement le code, ravie de voir qu'elle pouvait retenir plusieurs combinaisons à la fois. Elle n'attendait plus que la question phare qui éviterait de payer les extras du petit motel ; et, à son grand ravissement, celle-ci arriva rapidement.

-Qu'est-ce qui vous amène par ici ?

Rosaleen se sentit sourire.

-Je viens rendre visite à ma mère. Je ne l'ai pas vu depuis des années, alors ma sœur m'accompagne. Et puis... Elle n'est pas en grande forme en ce moment, ça me tenait beaucoup à cœur.

Le mensonge traversait le barrage de ses lèvres sans s'entrechoquer entre ces dernières. Plaquant une mèche derrière son oreille, elle se balança sur ses pieds pour se donner contenance. Elle sut qu'elle avait réussit lorsque, attendrie, la guichetière lui rendit la carte en glissant par la même occasion un sourire compréhensif.

-Je vous ai seulement débité la chambre ; les petits-déjeuners pour vous et votre sœur vous serons offerts par la maison ! C'est le moins que je puisse faire !

Conservant son air gratifiant, Rosaleen la remercia plusieurs fois avant de déposer la clef dans la poche arrière de son jean. Elle abandonna la lanière de son sac à son autre épaule, attrapa un deuxième bagage, puis contourna finalement le guichet pour se diriger vers sa chambre. Jo' était partie en ville depuis peu : au bout d'une semaine de Roadtrip incessant, les vivres venaient à manquer cruellement dans l'habitacle du véhicule. Ainsi que l'essence. Une pause s'était avérée cruciale à ce point-ci de non retour.
Elle vagabonda dans les corridors du motel, cherchant désespérément son havre de repos tandis que sa culpabilité tentait de ressurgir -à propos de l'histoire falsifiée. Après tout, elle n'était pas loin de la vérité : La dernière fois qu'elle avait vu sa mère remontait comme à un autre temps, et Jo' aurait bien pu partager son sang autant que sa voiture que cela ne l'aurait en rien dérangé.
Au bout de deux ou trois détours, elle ne put s'empêcher de songer qu'elle était suivit. Une simple intuition, qui chez elle s'avérait être plus que cela -malheureusement. Son cerveau partit au quart de tour, imaginant que les démons avaient profité de l'absence de Jo' pour lui mettre le grappin dessus. Paniquant intérieurement, elle n'arriva à se souvenir de l'intégralité de l'exorcisme. Sans réfléchir, elle pivota.

-Je peux vous aider ?

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Des jours, des semaines et bientôt des mois de recherches, cette femme n'est pas facile à trouver. Cependant, Daniel ne comptait pas abandonner ce n'était pas son genre, il était comme ça depuis tout petit. N'empêche que c'était la première fois qu'une femme lui faisait cet effet là, il n'avait jamais ressenti ce besoin de retrouver quelqu'un qu'il n'avait pas vraiment eu l'occasion de connaître. Le jeune homme avait fait pas mal de recherches sur Rosaleen, elle était spécial, il en était convaincu, pendant que d'autres la pensaient folle, lui la croyait, même si c'était dingue. Peut être qu'elle lui plaisait finalement ? Bah quoi ça se trouve c'est qu'il en pinçait pour elle, on pouvait pas dire qu'elle était repoussante, c'était même tout le contraire. Daniel avait écouté son cœur, il n'avait pas réfléchi et il ne regrettait pas son choix. Il y a encore quelques mois, si on lui avait parlé de démons ou d'autres créatures surnaturelles, ça l'aurait fait rire. Cette fois, il ne pouvait plus le nier, Ces histoires étranges étaient bien réel, il avait été sauvé par des chasseurs, des gens qui se battaient contre ces créatures. Il avait réussi à s'enfuir avant d'être infecté par ce satané virus. C'était peut être un signe finalement, même s'il n'était pas du genre à croire au destin.

Finalement, il avait retrouvé la trace de la jolie rousse, il avait interrogé quelques personnes en leur montré la photo de Rosaleen. Cela avait marché vu que certains réussirent à la reconnaître, enfin une piste, c'était pas trop tôt. Il se retrouva devant un motel et c'est là qu'il la vit entrer, il était heureux de voir qu'elle semblait aller bien. Daniel attendit un peu avant d'entrer à son tour, il se fit interpellé par la vielle dame à l'accueil. Il n'avait pas le choix, il devait se payer une chambre pour continuer son chemin. Bon, il donna de l'argent en liquide et se dirigea vers les chambres et c'est là qu'il aperçu la jolie rousse. Pour suivre quelqu'un ce n'était pas le meilleur, la preuve elle se rendit compte assez rapidement de sa présence et lui demanda si elle pouvait l'aider. « Rosaleen, tu ne te souviens pas de moi ? » C'était un peu vexant, mais c'était compréhensif, il ne pouvait pas lui en vouloir comme ça. « J'ai bossé là ou tu as été admise à cause de tes hallucinations. » Peut être qu'en lui disant ça, ça allait lui rappeler des choses, même si ça ne devait pas être des souvenirs très joyeux pour elle. « Je t'ai toujours cru quand les autres médecins te pensaient folle, tu m'as ouvert les yeux sur le monde qui m'entourait. Je t'ai recherché depuis que tu as quitté l'hôpital, je suis soulagé que tu ailles bien. » C'était quand même mignon ce qui lui disait, mais pas sur qu'elle ait confiance en lui.

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Le type la fixait, apparemment ahuri de voir son visage ; le sien, par contre, ne lui disait pas grand chose. Elle avait beau chercher, elle ne comprit pas l'expression de soulagement et le demi sourire qui lui adressa. L'avait-elle sauvé avec Jo' lors d'une de leurs chasses ? Etait-il dans l'un des cours qu'elle suivait à Lawrence ?

-Rosaleen, tu ne te souviens pas de moi ? J'ai bossé là ou tu as été admise à cause de tes hallucinations.

L'hôpital. Prise d'un spasme, elle recula vivement, repoussant le flot de souvenirs qui tentait de s'introduire dans son système nerveux. Mais il était trop tard ; le couloir autour d'elle sombrait dans un vertige. Elle n'avait pas gardé beaucoup de souvenirs de ces heures perdues -un traumatisme quelconque, peut-être. Pourtant, elle assista à un kaléidoscope flou des évènements, mêlant perfusions, scanners, quarantaine, psychologues, ondes, et expériences en tous genres sur son corps. Les médecins s'en étaient donné à cœur joie. Sa paume agrippa instinctivement la poche intérieure de sa veste en cuir où reposait l'un des colts de Jo'. Un de ses doigts se plaça naturellement sous la détente, tandis que l'homme continuait de parler sans paraitre se soucier de la gâchette facile de Rosaleen.

-Je t'ai toujours cru quand les autres médecins te pensaient folle, tu m'as ouvert les yeux sur le monde qui m'entourait. Je t'ai recherché depuis que tu as quitté l'hôpital, je suis soulagé que tu ailles bien.

Sa main retomba aussi rapidement qu'elle avait trouvé le chemin de l'arme. Elle regarda l'homme, perplexe. Il la croyait. Silencieuse, elle fronça davantage les sourcils, tentant en vain de replacer son visage dans le contexte. Elle doutait que son prénom lui rappelle quoique ce soit, encore moins son âge ou ses hobbies. Oubliant ainsi les questions qu'il était coutume de poser, elle s'avança prudemment vers lui. S'il était un démon, elle allait amèrement regretter ce qu'elle était sur le point de faire. Lentement, comme redoutant une quelconque attaque, elle leva sa main tendue. Le médecin -ou qui qu'il soit en réalité, fixa la paume un moment. Rosaleen insista d'un rapide coup de menton en direction de celle-ci, et elle sentit enfin sa poigne.

A peine l'avait-il effleuré qu'elle raffermit sa prise, ferma les yeux, et tenta de se concentrer sur le contact. Elle visualisa ses yeux, l'arrête de son nez, ses cheveux en bataille, son air concentré, sa posture, sa moue soulagée, et en ce moment précis son emprise timide. Elle fouilla sa mémoire, chaque recoins de son esprit embué par la dose de médicaments qu'elle avait reçue à Lawrence et réussit à trouver une ressemblance. L'image était brève, déformée, mais il devait s'agir de lui. Convaincue, elle relâcha violemment sa main, et releva son regard.

-Qu'est-ce que vous attendez de moi exactement ?

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Daniel trouvait que la jeune femme agissait bizarrement, il faut dire que ce serait normal qu'elle se montre méfiante avec lui. Dans les temps qui court en ce moment, on est jamais trop prudent, le jeune homme lui avait tendance à ne pas être forcément sous ses gardes, pourtant il avait encore la chance d'être en vie, mais combien de temps ça allait durer ? Il n'en avait aucune idée, il se contentait de continuer son bout de chemin comme tout le monde. Il n'avait pas peur de Rosaleen, il lui faisait confiance alors qu'il n'avait jamais vraiment eu l'occasion de parler avec elle. Ce qui ne semblait pas son cas à elle, même si elle s'approcha de lui, il ne savait pas ce qu'elle était capable de faire, il pourrait bien se faire attaquer, pourtant il refusait de bouger. Il observait tous les gestes qu'elle pouvait faire, puis elle lui serra la main avec une certaine force. Qu'est ce que ça voulait dire ? Elle tentait de lui dire bonjour ? Non ce n'était pas logique, elle avait quand même une sacré force, il ne pouvait pas le nier. Vu comment elle était, Daniel en avait conclut qu'elle essayait de se concentrer sur quelque chose, ça se trouve elle pouvait lire dans ses pensées ? Bah quoi, ce n'était pas une femme ordinaire, elle avait peut être des pouvoirs qui sait, il se l'était souvent demandé d'ailleurs quand il avait fait ce dossier sur elle. Finalement celle-ci relâcha sa main et ce n'était pas un geste délicat. « Je voulais te retrouver, je ne te veux aucun mal, mais je ne sais pas pourquoi, je n'ai pas pu t'oublier. C'est comme si j'étais lié à toi, d'une façon ou d'une autre. » Le jeune homme plongeait son regard dans le sien, il était sincère et laissa parler son cœur. Il s'était même mis à rougir, il devait sans doute avoir l'air idiot, mais il s'en fichait complètement. « Je veux juste être là pour toi. » Il avait envie de la prendre dans bras et de l'embrasser, mais il était sans doute juste un inconnu pour elle. Il s'approcha quand même d'elle, déposant un léger baiser sur ses douces lèvres, mais ce fut brève bien sur. Si il ne s'en prenait pas une ce serait une chance, mais il n'avait pas pu se contrôler, il n'écoutait plus ce que son cerveau lui disait faire, l'envie de son cœur était beaucoup plus fort.

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-Je voulais te retrouver, je ne te veux aucun mal.

Elle se braqua immédiatement, serrant les poings. Sa personne était partagée entre suspicion et intérêt ; ce qui ne semblait pas être le cas de l'homme -il allait falloir qu'elle apprenne son prénom un jour ou l'autre. Il se contentait de la regarder avec des yeux presque adorateurs, joues rouges et tous ce qui impliquait des quelconque sentiments. Désormais, Rosaleen était presque davantage mal à l'aise qu'énervée. Certes, il était plutôt adorable dans son genre, peut-être même un peu trop mais elle savait qu'elle ne pouvait s'adonner à ce genre de choses. Jo' lui avait clairement expliqué qu'elle demeurerait "humaine" tant qu'elle n'aurait pas retrouvé sa grâce. En ce moment même, elle n'osait pas imaginer ce qu'elle pourrait devenir sans son humanité.

-Mais je ne sais pas pourquoi, je n'ai pas pu t'oublier. C'est comme si j'étais lié à toi, d'une façon ou d'une autre. Je veux juste être là pour toi.

A l'évocation de cette dernière phrase, elle rit doucement d'incompréhension. Elle ravala immédiatement sa réaction lorsqu'elle remarqua qu'il ne la quittait pas une seconde des yeux et se rapprochait dangereusement d'elle. Elle voulu lancer une remarque cynique sur son espace personnel, mais il fut plus rapide qu'elle, agissant à sa plus grande surprise. La jeune femme aurait pu imaginer qu'il reste ainsi à bafouiller sur ce qu'il ressentait pour elle, ou bien qu'il l'enferme à double tours dans la chambre la plus proche pour l'interroger ; mais jamais elle n'aurait songé qu'il aurait choisit de l'embrasser alors qu'il ne savait rien d'elle. Incapable de bouger, elle se laissa faire.

Vite. Tout allait trop vite récemment. La propagation du virus, la découverte de sa nature d'ange déchu, l'apocalypse, son départ, ça... Elle avait la nette impression d'avoir perdu le rythme depuis trop longtemps. Elle rouvrit les yeux dès qu'elle sentit la bouche de l'inconnu se détacher doucement de la sienne. A bout de souffle, elle le regarda avec incompréhension. Son cœur battait à tout rompre, et elle aurait juré qu'elle avait abandonné le contrôle de ses jambes. Mais qu'est-ce que lui arrivait ? Sa bouche esquissa une tentative de réponse, mais elle ne put produire un son audible. L'expression qu'il arborait lui l’attendrit de façon étrange tant il paraissait craindre qu'elle le frappe ou soit outrée.
Elle devait l'admettre : elle y avait pensé.

-Vous êtes honnêtement la personne la plus étrange que j'ai rencontré de ma vie.

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Une attitude ordinaire, si un inconnu débarquait chez lui en prétendant le connaître, il serait méfiante, quoique ce n'était pas sur. Daniel pouvait se montrer naïf et serait capable d'inviter un inconnu à boire un verre. Mais de nos jours, on ne sait plus à qui faire confiance, il ne fréquentait plus grand monde, il avait perdu de nombreux contacts. Le jeune homme se demandait pourquoi il avait tendance à se compliquer la vie, il aurait très bien pu se trouver une femme simple et équilibré, qui ne souffrait pas d'hallucination et d'autres trucs du genre, mais non pour lui ça ne lui correspondait pas de toute évidence.

Quand il l'avait embrassé, ça avait été merveilleux, même si ça avait duré peu de temps, il fut surpris qu'elle ne se mette pas à le frapper. Non il n'aimait pas se prendre des coups, mais pour lui, ça aurait été une réaction justifié. C'était peut être un signe, peut être qu'il lui plaisait un petit peu, mais bon pour le moment, il ne fallait pas en tirer des conclusions trop hâtives. « Je vous retourne le compliment si ça en est un. » C'est elle qui disait qu'il était étrange, alors qu'elle avait été prise pour une folle, c'est drôle qu'elle lui fasse la réflexion. « Pourquoi tu ne m'as pas repoussé. » En espérant qu'elle ne lui sorte pas la bonne vielle excuse du choque ou autre truc du genre. Daniel la désirait, maintenant qu'il l'avait revu tout était devenu clair, auparavant ce n'était que des doutes, maintenant c'était une confirmation. A moins qu'il était sous l'effet d'un sort, mais il n'aimait pas du tout cette hypothèse. « Tu es prête à me faire confiance ? » Une question dont il espérait une réponse positive, mais il y avait sans doute peu de chance que ce soit le cas. Mais bon, il ferait tout pour lui prouver qu'il n'était pas quelqu'un de mauvais, il pourrait même lui montrer ses recherches qu'il avait du faire sur elle. Il ne voulait pas passer pour un obsédé, mais c'est vrai qu'il avait rassemblé beaucoup de documents sur elle, en faite il avait jouer un rôle de détective, sauf que c'était pour son propre compte.

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-Je vous retourne le compliment si ça en est un.

Se balançant d'avant en arrière en affichant un sourire en coin, elle haussa les épaules. Son cerveau avait apparemment totalement exclut l'imminente apocalypse qui frappait aux portes pour se concentrer essentiellement sur l'homme qui venait de l'embrasser. L'originalité du geste dans le contexte aidait un peu -beaucoup ? Néanmoins, elle restait sur ses gardes : Il en savait plus sur elle qu'elle ne le pensait, à en juger par la confiance aveugle qui lui offrait. L'ironie voulait qu'elle n'avait qu'a tendre sa main pour lui tirer une rafale de balles en argent dans le torse.

-Pourquoi tu ne m'as pas repoussé ?

Se mordant la lèvre inférieure, elle réfléchit brièvement.

-Depuis ma sortie de l'hôpital des masses de gens m'ont suivi et ils ont tous essayé de me tuer. Disons qu'un peu de changement, ça ne fait jamais de mal.

Elle lui adressa un sourire, confiante. Jo' l'aurait sûrement trainée de force depuis longtemps dans la chambre si elle l'avait vu agir ainsi. Ce qui rendait le besoin d'action une centaine de fois plus attractif. Quoi de mieux que l'adrénaline de l'interdit ?

-Tu es prête à me faire confiance ?

-Je ne sais pas. Je devrais ?

Elle arqua un sourcil, le mettant au défi. Elle avait tout de même conservé un minimum d'instinct de survie et elle refusait de continuer à jouer son jeu si les règles n'étaient pas établies. Ses règles. Soulageant ses bras du poids pesant des bagages, elle examina le visage de l'homme. Rien ne laissait paraitre une quelconque rancœur envers elle -sinon, pourquoi l'aurait-il embrassé ? Elle s'avança vers lui de nouveau, sans inclure cette fois-ci l'attention d'un autre échange du même type que le précédent.

-Je devrais faire confiance à un parfait inconnu débarqué de nul part et, qui plus est, prétendant de me connaitre pour la simple et bonne raison que celui-ci veuille veiller sur moi ?

Elle savait que son raisonnement était absurde, et là était justement ce qu'elle voulait faire passer.

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La pauvre, pourquoi voudrait on la tuer ? Elle ressemblait à un ange, et il ne pensait pas si bien dire, il ne se doutait pas de la vrai nature de la jeune femme. Pour lui elle était spéciale, mais elle restait en partie humaine, jamais il ne lui voudrait du mal. « Quand tu parles de gens qui ont tenté de te tuer, tu parles de démon ? » Et oui pour lui, ce n'était plus si surprenant, il n'a jamais été possédé, il s'était procuré des amulettes pour se protéger. N'empêche qu'il s'était retrouvé face à un démon et qu'il a faillit y passer, il n'était pas prêt d'oublier ça. Daniel avait l'impression de gagner peu à peu sa confiance ce qui était rassurant. « Tu as le choix, mais je te ferais pas de mal, je pense que sinon je t'aurais attaqué depuis longtemps. » Ce qui pouvait être logique, puis la jolie rousse pourrait toujours vérifier, s'il était bien humaine. Quand elle s'était approché de lui, il avait peut être espéré qu'elle l'embrasse, mais bon, il s'était fait de fausses idées, c'est bien dommage d'ailleurs. « Exactement, pourquoi pas ? Tu peux très bien connaître quelqu'un depuis longtemps qui pourrait te trahir. Il faut savoir prendre des risques dans la vie. » Surtout que n'importe qui pouvait se faire avoir que ce soit par un ami ou bien alors un parfaite inconnu. « Qui sait, on était peut être fait pour se revoir c'est un signe. » Un petit clin d’œil, il devait avoir l'air complètement débile et puis comme technique de drague il y a mieux. Faut dire que niveau drague, le jeune homme n'a jamais vraiment été doué, mais bon, quelques fois ça marchait et puis il y croyait donc ça aidait peut être un petit peu. Malgré ce qui se passait dehors, il envisageait l'idée de se mettre un jour en couple, alors que ce n'était le plus important en ce moment, mais bon c'est un romantique désespéré, ce serait dur de le changer.

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