Se détendre, comment Cassandre pourrait avoir envie de se détendre quand on savait ce qui se passait autour d’eux. Minneapolis était plutôt épargné par la menace démoniaque jusqu’à présent mais qui pouvait croire que cela durerait encore longtemps quand les villes avoisinantes partaient en fumée à cause des démons. Ils avaient établi le chaos sur terre et celui-ci s’étendait peu à peu et menaçait tous les humains. Alors, elle ne pensait à rien d’autre que de récupérer sa famille et de survivre à ce qui était en train d’arriver. D’autant que même lorsque le monde tournait plus ou moins rond, elle avait déjà tendance à ne penser qu’à sa famille et son boulot. Les loisirs, elle ne connaissait déjà pas et les gens à qui elle tenait – son mari, son fils, ses deux sœurs – passaient avant son propre plaisir. Sa vie, elle l’avait toujours dédié à sa famille et son boulot. Or, récemment, elle avait été mise en congé de force à cause de sa perte, ses collègues comprenant qu’elle devait prendre son temps pour faire son deuil. Or, elle n’avait aucune envie d’être en congé, elle avait besoin de s’occuper l’esprit. Alors, quand elle avait compris ce qui se passait réellement, la jeune femme avait trouvé un nouveau but : aider sa famille à revenir, aider son fils et son mari à redevenir ce qu’ils étaient : des humains. S’il s’agissait vraiment d’un virus – qu’il soit humain ou démoniaque – il y avait possibilité de trouver un vaccin contre ce virus. Cela prendrait peut-être trop de temps, cela serait peut-être trop tard pour sa famille mais cela serait toujours utile pour l’humanité. Alors, ses journées se résumaient en analyse, en recherche et en calcul pour trouver une solution ce virus. Ses sœurs et son beau-frère l’aident mais ils étaient plus sur le terrain qu’elle, ils lui ramenaient parfois des croatoans endormis pour qu’elle puisse avoir un cobaye vivant. Mais, avouons-le, ils n’appréciaient pas vraiment de la savoir seule chez elle, ils avaient donc décidé de s’installer près d’elle, histoire d’être là s’il arrivait quelque chose à leur grande sœur. Cassie qui avait toujours joué les mères de substitution pour ses petites sœurs, cela lui faisait bizarre de voir que Sophia et Spencer assuraient ses arrières. Ce qui n’avait pas non plus plu à leur grande sœur mais que pouvait-elle faire ? Au moins, à ses côtés, la brunette savoir ce que devenait ses sœurs et c’était le principal. De plus, Raphaël était à leurs côtés et elle savait qu’il prendrait soin d’elle.

Bref, elle avait tout de même pris le temps de sortir de chez elle pour faire plaisir à ses sœurs. Elles avaient décrété qu’elle devait sortir de son laboratoire de fortune pour s’aérer et penser à autre chose. Ce dont était incapable la biologiste et elle accepta de sortir mais elle comptait bien mettre son temps à contribution pour sa recherche. Elle prit donc la direction de la bibliothèque où elle chercherait une solution magique à ce virus. S’il y avait bien un vaccin à ce virus, il était certain qu’il serait magique. Mais, n’y connaissant rien, elle devait faire des recherches rapides sur ce sujet et elle comptait bien mettre son après-midi à profit pour en apprendre plus sur la magie. Arrivée sur place, la bibliothécaire lui fit un large sourire qu’elle lui retourna tandis qu’elle partait vers la partie la plus ésotérique de la bibliothèque. C’était étonnant de voir la vie continuer comme s’il ne se passait rien alors que les choses étaient si tragiques et que le chaos risquait de pointer son nez très vite à Minneapolis. Mais, il semblait que les gens ne voulaient pas y penser, qu’ils préféraient continuer leur vie comme s’ils étaient protégés de cette invasion, comme pris dans un bulle qui les protégeait. Elle alla s’asseoir à une table avant d’aller à la recherche de livres qui lui seraient utiles. Au bout d’un certain temps, elle revint à sa place et entreprit de lire les ouvrages, totalement absorbée par ce qu’elle faisait. Rien n’aurait pu la distraire de ce qu’elle faisait, c’était comme cela qu’elle était aussi dans le boulot. Sa grande concentration était une force pour Cassandre et beaucoup de ses collègues se moquaient d’elle parce que rien ne pouvait la distraire, absolument rien.